Personnellement, je suis prêt, à la manière suisse, qui est parfaitement adaptable en France, à m'exprimer, chaque semaine, et pas seulement dans des assemblées électorales : il suffit de changer de république, et d'instituer que le Souverain s'exprime d'abord dans des assemblées communales, liées entre elles par de multiples liens plus démocratiques que les Pays de pays et les Communautés d'agglomération, qui nous viennent de la phase III de la décentralisation, c'est-à-dire de l'éclatement de la République française.
Cette fédération des communes, qui correspond à l'idéal de la Commune de Paris, comme modèle de gouvernement non centralisé d'emblée, mais faisant émaner de lui ce qui est nécessaire de centralisation, est un idéal réalisable après une bonne vieille lutte des classes : le consensus ne peut pas unir des partis représentant des intérêts de classes antagonistes (oh, je sais bien que le reflet est imparfait, que les classes sociales ont des frontières bien flottantes, mais ce ne sont pas des chimères sociologiques).
Le consensus n'est pas le fruit d'une bonne palabre à l'africaine, c'est sans doute le fruit de la patience, ce ne peut pas être le fruit de l'adultération de cet horizon politique et social qui porte le nom de socialisme.
Je suis d'accord avec le fait que le peuple doit se réapproprier le pouvoir en commençant par le local à l'échelle du quartier puis de la commune puis de l'association de communes, etc ...
Je pense que le consensus n'est pas possible sur des idées abstraites, mais sur du concret oui. Mais les personnes que je connais qui le pratiquent au sеіп d'associations sont bien d'accord pour dire que parfois, le désaccord est tel qu'il faut trancher par un vote, mais toujours en dernier recours.
Si ce système se mettait en place, cela ne me dérangerait pas, non plus, d'être sollicitée (d'une façon ou d'une autre) régulièrement. Et je pense que les gens ne se mobilisent qu'à partir du moment où ils se sentent directement concernés et responsabilisés.