En réponse au message de rocco_biffredi :
« Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale. [...] Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité ргоfопԁе et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité. »
Jean Jaurès, discours devant la Chambre des députés, 19 juin 1906
Oui, Jaurès n'a pas tort, mais les temps ont changé.
Le monde n'est pas manichéen : les méchants patrons d'un côté et les gentils ouvriers de l'autre.
Il ne faut oublier qu'à Air France, les pilotes, n'hésitent pas à saborder leur entreprise pour garder leurs privilèges, ce que même leurs collègues au sol dénoncent.
L'égoïsme et le corporatisme empêchent toute évolution du monde du travail en France.
Mais je suis d'accord sur le fait qu'il est toujours plus facile de taper sur les plus faibles (les ouvriers, les pauvres, les étrangers ...) que de s'attaquer aux plus gros (les grands patrons, les gros capitalistes, les ultralibéraux richissimes, les délinquants en col blanc, les politiciens véreux, les passe-droits ... etc).
Ceci dit, les actes de violence ne sont pas justifiables et surtout n'apportent rien de bon.