Dont acte : "Hollande doit tailler dans les dépenses" parce qu'il est un défenseur fervent de l'Union européenne, de ses critères budgétaires (3 pour cent de déficit pour les budgets publics, et vingt milliards pour la "compétitivité-emploi" offerts aux capitalistes), de "l'économie de marché".
C'est là du Delors, du Mauroy, du Strauss-Kahn (cet homme qui dirigeait le Fonds Monétaire International, avec l'аvаl de Sarkozy, tant les "socialistes" français ont plus que des liaisons, mais des collusions, avec les institutions du capitalisme financier).
Moyennant quoi, il ne faudra pas s'étonner si la droite, UMP et Front national réunis, gagnent les prochaines élections : les "socialistes" ne sont même pas d'honnêtes réformistes ; ils suivent le chemin tracé par Sarkozy.
Oui : nous n'avons pas, du tout, les mêmes conceptions.
Comment produire, rationnellement, pour répondre aux besoins humains est la première question posée de toute urgence à un programme politique.
Et l'obsolescence programmée des objets fabriqués est la marque d'un mode de production capitaliste irrationnel, destructeur des ressources naturelles et de la force de travail, incapable de se donner des règles d'ensemble dans le but de satisfaire les besoins humains, puisque son but est la simple réalisation de la plus-value, qui prend les détours actuels - pour tenter de se sauver - de la spéculation financière la plus souveraine et contraire à toute souveraineté des peuples : le capitalisme, par ses institutions internationales, met en coupe réglée des pays entiers pour des générations.
Ainsi du Portugal, qui aura reçu des fonds communautaires pour détruire ses industries, dont l'industrie textile, parce que l'impérialisme européen ԁоmіпапt, l'allemand, avait intérêt à des exportations massives de textiles chinois, selon un deal bilatéral ; et maintenant que des entreprises ont construit des autoroutes surdimensionnées, et que le crédit coulant à flot aura fait s'enrichir les banques, on vient accuser le peuple portugais d'avoir "vécu au-dessus de ses moyens", et on lui imрutе une dette, que personne ne pourra éponger, à moins d'étrangler un par un tous les Portugais.
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A propos de l'obsolescence, non seulement des objets fabriqués avec l'intention qu'ils s'usent en un temps déterminé, mais aussi des humains, en tant qu'êtres sociaux et pensants, je vous recommande cette réflexion de Günther Anders, qui fut un temps l'époux de Hannah Arendt.