Un azulejo de l'Iran.
La glaçure captive une lumière furtive ;
Les jardins d'Ispahan brillent de leur éclat
Et les fleuves cobalt nourrissent à leur rive
Les roses de l'Orient, loukoums dessus un plat ;
Le regard détourné, le sourire qui s'esquive,
Les bayadères ont des agaceries de chat,
Le jeune prince en conçoit une émotion vive,
Le roi détaille au loin le jeu et le pourchas
Qu'il a délibérés ; le duvet sur la joue
De son fils frisotte à peine, mais il est temps !
Qu'il se dévoue et plie aux amours dynastiques ;
Les compagnons derrière l'éventail font la moue,
Leurs babils ressuscitent les mêlées du printemps,
L'enfançon usant de leurs pointes et de leurs piques !
Climax69007, Jeudi 7 Mai 2015.