Hello à tous,
Je lance ce sujet pour avoir vos avis et vos retours d'ехрéгіепсе sur cette grande question que je me pose actuellement. Le bien fait-il du bruit ? Autrement dit a-t-il un visage ou bien est-il anonyme ?
En effet, la période dépressive que je traverse m'emmène à me questionner sur le sens de la vie et à dresser un premier bilan de mon existence. Qu'ais-je réussi ? Qu'ais-je échoué ? Qu'ais-je fais pour mon prochain ? C'est à travers cette première série de question que je me suis vite interrogé sur finalement qu'est-ce que le bien ? Et surtout à partir de quand un acte peut-il est qualifié de "bien" ou "d'altruiste" ?
Dans un premier temps, je me suis dit que les actes les plus purs étaient les actes rentrant dans une logique de "don de soi". Histoire d'être clair, je définis "un don de soi" comme "tout acte fait en faveur d'autruis sans recevoir et surtout sans attendre aucune contreparti".
Du coup, fort de cette définition, je me suis mis à analyser les actes que j'ai pu réaliser et je me suis rendu compte que la plupart d'entre eux ne rentraient pas dans une logique de don de soi. Sans vraiment m'en rendre compte j'attendais une contreparti. C'est le fameux mécanisme du don et contre-don analysé par Marcel Mauss dans son "essai sur le don" disponible sur celiensi vous voulez regarder. Ce mécanisme est extrêmement présent et on le retrouve dans quasiment toutes les sociétés humaines.
Autre problème ; En faisant un geste en faveur de quelqu'un, ce dernier, toujours en raison du mécanisme de don/contre-don se sent souvent obligé de nous rendre plus tard l'appareil d'une manière ou d'une autre. Or en agissant de la sorte le donateur initiale se met à bénéficier d'une contreparti. Ce qui est problématique à mon sens car cela détruis la pureté du don.
Du coup pour résoudre ce problème, je me suis dis que finalement peut-être que la meilleure façon de faire le bien, c'est de le faire anonymement quand c'est possible afin de s'empêcher de recevoir une contreparti. Cela suppose également d'en parler à strictement personne, parce qu'en parler pourrait nous faire bénéficier d'une meilleure image auprès de nos interlocuteurs .... Or cela s'apparente à une contreparti. Je suis d'autant plus gêné avec la publicité de l'acte, que souvent j'ai le sentiment que nous attribuons trop de mérite aux individus pour les actes qu'ils produisent alors qu'ils possèdent certes un libre arbitre mais reste fortement conditionné par leur histoire et leur environnement social (éducation des parents, de la société, l'attitude des proches etc etc). En plus, se concentrer sur l'individu, sur sa morale, etc etc cela revient souvent à moins se concentrer sur l'acte en lui-même. Or c'est lui qui est important à mes yeux.
Mais est-ce qu'en agissant de la sorte, c'est-à-dire en refusant la publicité de nos actes de bonté, on agit pas de manière égoîste finalement ?Et est-ce-que cet égoisme ne vient pas détruire lui aussi la pureté de l'acte ? Je m'explique, souvent, un acte de bonté lorsqu'il est public va nous inspirer et va se répandre telle une onde se propageant à la surface de l'eau suite à la chute d'une goutte (voir image)
Du coup, la publicité de l'acte peut s'averer vertueux et au final d'un point de vu sociétale bénéfique. Du coup, est ce que refuser la publicité de l'acte afin de ne pas recevoir de contreparti ne revient pas à pénaliser la société et donc à être égoiste ? Et donc in fine détruire la pureté de l'acte.
Quel est selon vous le bon équilibre ? Où se trouve la juste mesure ?
En réponse au message de jld28 :
Hello à tous,
Je lance ce sujet pour avoir vos avis et vos retours d'ехрéгіепсе sur cette grande question que je me pose actuellement. Le bien fait-il du bruit ? Autrement dit a-t-il un visage ou bien est-il anonyme ?
En effet, la période dépressive que je traverse m'emmène à me questionner sur le sens de la vie et à dresser un premier bilan de mon existence. Qu'ais-je réussi ? Qu'ais-je échoué ? Qu'ais-je fais pour mon prochain ? C'est à travers cette première série de question que je me suis vite interrogé sur finalement qu'est-ce que le bien ? Et surtout à partir de quand un acte peut-il est qualifié de "bien" ou "d'altruiste" ?
Dans un premier temps, je me suis dit que les actes les plus purs étaient les actes rentrant dans une logique de "don de soi". Histoire d'être clair, je définis "un don de soi" comme "tout acte fait en faveur d'autruis sans recevoir et surtout sans attendre aucune contreparti".
Du coup, fort de cette définition, je me suis mis à analyser les actes que j'ai pu réaliser et je me suis rendu compte que la plupart d'entre eux ne rentraient pas dans une logique de don de soi. Sans vraiment m'en rendre compte j'attendais une contreparti. C'est le fameux mécanisme du don et contre-don analysé par Marcel Mauss dans son "essai sur le don" disponible sur celiensi vous voulez regarder. Ce mécanisme est extrêmement présent et on le retrouve dans quasiment toutes les sociétés humaines.
Autre problème ; En faisant un geste en faveur de quelqu'un, ce dernier, toujours en raison du mécanisme de don/contre-don se sent souvent obligé de nous rendre plus tard l'appareil d'une manière ou d'une autre. Or en agissant de la sorte le donateur initiale se met à bénéficier d'une contreparti. Ce qui est problématique à mon sens car cela détruis la pureté du don.
Du coup pour résoudre ce problème, je me suis dis que finalement peut-être que la meilleure façon de faire le bien, c'est de le faire anonymement quand c'est possible afin de s'empêcher de recevoir une contreparti. Cela suppose également d'en parler à strictement personne, parce qu'en parler pourrait nous faire bénéficier d'une meilleure image auprès de nos interlocuteurs .... Or cela s'apparente à une contreparti. Je suis d'autant plus gêné avec la publicité de l'acte, que souvent j'ai le sentiment que nous attribuons trop de mérite aux individus pour les actes qu'ils produisent alors qu'ils possèdent certes un libre arbitre mais reste fortement conditionné par leur histoire et leur environnement social (éducation des parents, de la société, l'attitude des proches etc etc). En plus, se concentrer sur l'individu, sur sa morale, etc etc cela revient souvent à moins se concentrer sur l'acte en lui-même. Or c'est lui qui est important à mes yeux.
Mais est-ce qu'en agissant de la sorte, c'est-à-dire en refusant la publicité de nos actes de bonté, on agit pas de manière égoîste finalement ?Et est-ce-que cet égoisme ne vient pas détruire lui aussi la pureté de l'acte ? Je m'explique, souvent, un acte de bonté lorsqu'il est public va nous inspirer et va se répandre telle une onde se propageant à la surface de l'eau suite à la chute d'une goutte (voir image)
Du coup, la publicité de l'acte peut s'averer vertueux et au final d'un point de vu sociétale bénéfique. Du coup, est ce que refuser la publicité de l'acte afin de ne pas recevoir de contreparti ne revient pas à pénaliser la société et donc à être égoiste ? Et donc in fine détruire la pureté de l'acte.
Quel est selon vous le bon équilibre ? Où se trouve la juste mesure ?
Tout dépend de ce que tu conçois avec le mot de don.
Est-ce que l'amitié est un don? oui puisque c'est la générosité qui l'inspire. Mais ce don en amitié ne s'appellerait-il pas altruisme? car une amitié ressentie est toujours réciproque et de ce fait le don d'amitié que l'on offre incite le coeur qui le reçoit, et s'il l'éprouve c'est de le ressentir et donc d'offrir le sien par sympathie. L'amitié serait-elle réciproque? je pense que c'est instinctif.
Alors que l'amour est une forme de don que l'on offre sans attendre un retour obligatoire. La charité est donc une forme d'amour que l'on offre à un malheureux que l'on veut soutenir. D'autant plus que faire l'amour est un don réciproque que l'on ne ressent que s'il est partagé. C'est pourquoi le mariage existe entre deux êtres qui s'aiment et désirent avoir une vie commune. C'était à la base une fusion d'un homme et d'une femme, mais avec l'évolution des moeurs il peut être ressenti et vécu entre deux individus du même sехe qui veulent vivre ensemble et jоuіг d'un amour réciproque.
Mais ce don ressenti à la base s'effrite avec le temps et l'on constate que les statistiques prouvent que sur 4 mariage de couples seul un résiste dans le temps. Ce qui ne veut pas dire que l'amour lui aussi reste réciproque, c'est pourquoi l'аԁultèгеexiste.
Alors est-ce un bien? Et le bien-être dans la vie n'est-il pas la jоuіssапсе des coeurs si toutefois les besoins du sехe n'avaient pas leur mot à dire.
Ce n'est, en fait, qu'en apparence donnent l'exemple d'un prêtre ou d'une religieuse qui feraient le don de soi. Mais là encore derrière l'apparence se cache parfois le besoin de la jоuіssапсе.
Et la jоuіssапсе est un don de soi dont profite celui ou celle qui l'offre à un autre humain.
Cela questionne toute ta philosophie.
Pour moi, l'homme a acquis une conscience qui lui permet de réfléchir à ses comportements. Il définit donc ce qui est bien ou mal (cela implique qu'il n'y a pas de bien ni de mal préexistant la conscience de l'homme). Pour moi, tu es donc libre de choisir ton destin et de te définir par tes comportements. Evidemment, il y a quelques déterminismes qui sont des obstacles évidents mais on ne nait pas quelqu'un de bien, on le devient ?. Le regard des autres sera parfois réprobateur, parfois bienveillant par rapport à tes actes, au final cela ne compte pas vraiment par rapport à ce que toi tu en penses ?
Bonjour.
Mon point de vue est simple: il y a la charité et la solidarité. Ce que tu décris est une charité. Donner aux autres sans rien attendre en retour, pas même un peu de reconnaissance.
Je refuse cette approche, parce qu’elle dédouane le receveur de toute obligation, notamment celle de tenter de s’en sortir par lui-même. Une personne qui recoit gratuitement une fois risque, et ça arrive souvent, de se complaire dans la vie facile et de vivre au crochet des personnes charitables.
Une sangsue collée au сul d’un âne, pour résumer.
La solidarité, c’est de l’entraide. Tu ne sais pas faire, il te manque quelque chose, alors je te l’apporte ou je t’aide a l’obtenir. En retour, tu m’aides au obtenir ce qui me manque, ou tu apportes de l’aide a quelqu’un d’autre, ou bien tu cherches quelqu’un qui saura m’aider…
Les compétences et les efforts sont partagés, on fait moins d’efforts pour un meilleur résultat.
Je suis volontiers solidaire, hors de question d’être charitable, excepté avec les personnes qui sont en situation de ne pouvoir faire autrement. Elles sont rares, les personnes qui ne peuvent rien apporter a personne! Mais nombreux sont ceux qui ne veulent pas essayer.
@ саlіп
T’es hors sujet je pense. Car solidarité et charité be dépendent pas du lien affectif. Tu deviens pas ami avec le SDF du coin, a qui tu files une pièce ou un sandwich chaque semaine. Comme tu peux être apprécié de tes collègues pour les efforts que tu fournis sans pour autant sue toi ou eux aient епvіе de vous revoir en dehors des heures de bureau.:.
En revanche, effectivement, des liens peuvent se créer après des actions solidaires. On juge une personne fiable, compétente et courageuse, et on considère que ses efforts méritent une forme de retour. Alors receveur et donneur échangent les rôles, se voient régulièrement, se confient, s’inquiètent l’un pour l’autre…
En réponse au message de juliengo :
Cela questionne toute ta philosophie.
Pour moi, l'homme a acquis une conscience qui lui permet de réfléchir à ses comportements. Il définit donc ce qui est bien ou mal (cela implique qu'il n'y a pas de bien ni de mal préexistant la conscience de l'homme). Pour moi, tu es donc libre de choisir ton destin et de te définir par tes comportements. Evidemment, il y a quelques déterminismes qui sont des obstacles évidents mais on ne nait pas quelqu'un de bien, on le devient ?. Le regard des autres sera parfois réprobateur, parfois bienveillant par rapport à tes actes, au final cela ne compte pas vraiment par rapport à ce que toi tu en penses ?
Le bien et le mal sont des conneries. Pures inventions de l’homme, comme tu l’as indiqué.Des hommes devrait on dire, car ces notions diffèrent d’une personne a l’autre. Selon la culture, les intérêts, les affinités, l’ехрéгіепсе, le caractère…
Donc autant faire les choses selon sa conscience, avec les contraintes qu’on connaît. Il y aura toujours de gens pour trouver que vous êtes formidables, toujours des gens qui vous verront comme des connards, et encore plus qui en auront rien a foutre de vos poires!
Pour les amateurs de « Friends », comme l’expliquait Joey à Phoebe, aucune bonne action n’est désintéressée, a quoi je rajouterai « si on analyse après coup son action ».
Je suis en phase avec @menxy : le bien et le mal sont des jugements personnels et toute évaluation d’une action ne peut se faire que par le prisme de l’éducation (et donc de tout ce qui va avec tel que la culture, la religion, la famille …).
Pour moi (attention : psychologie de comptoir) on est plus sur une analyse de la contrepartie dans les actions / relations, et donc sur un transfert sur une relation de type « commercial » ou rien ne sert si cela n’apporte rien.
Toute la question est donc de savoir pourquoi, personnellement, tu fais ce « don », mais quand il y a une interaction sociale lié, tu ne pourras jamais empêcher le retour…
Vouloir le faire anonymement, ce n’est qu’une façon de dire « restez loin de moi ». Cela peut s’expliquer dans certains cas, mais en général, quand on aide quelqu’un, en général la personne veut simplement dire merci, et pour moi, ce merci, n’est pas une compensation, mais juste une façon pour nous de savoir que l’action a été positive, et donc alimenter notre propre système de valeur.
En réponse au message de neib91 :
Pour les amateurs de « Friends », comme l’expliquait Joey à Phoebe, aucune bonne action n’est désintéressée, a quoi je rajouterai « si on analyse après coup son action ».
Je suis en phase avec @menxy : le bien et le mal sont des jugements personnels et toute évaluation d’une action ne peut se faire que par le prisme de l’éducation (et donc de tout ce qui va avec tel que la culture, la religion, la famille …).
Pour moi (attention : psychologie de comptoir) on est plus sur une analyse de la contrepartie dans les actions / relations, et donc sur un transfert sur une relation de type « commercial » ou rien ne sert si cela n’apporte rien.
Toute la question est donc de savoir pourquoi, personnellement, tu fais ce « don », mais quand il y a une interaction sociale lié, tu ne pourras jamais empêcher le retour…
Vouloir le faire anonymement, ce n’est qu’une façon de dire « restez loin de moi ». Cela peut s’expliquer dans certains cas, mais en général, quand on aide quelqu’un, en général la personne veut simplement dire merci, et pour moi, ce merci, n’est pas une compensation, mais juste une façon pour nous de savoir que l’action a été positive, et donc alimenter notre propre système de valeur.
"rien ne sert si cela n'apporte rien"... Ça peut just'apprter satisfaction de celui qui agit d'avoir apporté à ou aux autre (s)!!! ?
En réponse au message de sim.s-heart :
"rien ne sert si cela n'apporte rien"... Ça peut just'apprter satisfaction de celui qui agit d'avoir apporté à ou aux autre (s)!!! ?
Oui, je suis d’accord, mais cela ne répond pas à la question sur le faire anonymement. Peu sont ceux qui vont faire quelque chose sans obligation qui ne leur apporte pas satisfaction intérieurement, mais à partir du moment ou on s’interroge sur le « don » et ses contreparties, on est en dehors de sa propre satisfaction.
On est sur l'évaluation personnel de ce "don" et de l'interaction sociale liée.
En réponse au message de neib91 :
Oui, je suis d’accord, mais cela ne répond pas à la question sur le faire anonymement. Peu sont ceux qui vont faire quelque chose sans obligation qui ne leur apporte pas satisfaction intérieurement, mais à partir du moment ou on s’interroge sur le « don » et ses contreparties, on est en dehors de sa propre satisfaction.
On est sur l'évaluation personnel de ce "don" et de l'interaction sociale liée.
Tout à fait !!! ?
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