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Le coup d'Etat de Claude Bartolone (page 3) - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : Le coup d'Etat de Claude Bartolone
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 1 octobre 2014 à 17:22
    On a bien vu avec Sarko que le chef de l'Etat pouvait tout et n'importe quoi, avec un premier ministre écrasé et n'ayant aucune autorité, sauf de la fermée ou de partir
    La Constitution est faite pour être violée, sans sanction.

    C'est le grand drame de notre régime, je suis d'accord avec toi.

    Pour moi, le fonctionnement des institutions, tel qu'il est prévu par le texte, est très intéressant. Mais il manque un moyen d'assurer le respect de la Constitution par certaines autorités constitutionnelles : cette tâche incombe normalement au président de la République qui se perd malheureusement dans un rôle de gouvernant, normalement réservé au seul gouvernement. Je suis pour une révision permettant d'imposer l'ordre constitutionnellement établi, et non pour un changement de régime.
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 1 octobre 2014 à 18:47
    Sergent de gaulle = fossoyeur de la Constitution + dictateur

    happy_zps7d0f0c29.gif
  • metal Membre émérite
    metal
    • 1 octobre 2014 à 19:24
    Je suis pour une révision permettant d'imposer l'ordre constitutionnellement établi, et non pour un changement de régime.

    sic Ygg

    ne serait il pas plus facile de remettre les choses à plat que d'essayer de faire rentrer dans l'ordre.

    Un exemple qui date d'aujourd'hui:
    Les parlementaires devaient présenter leurs budget alloués pour respecter la promesse d'il y a deux ans et demi hihihi, de Hollande.
    2an 1/2 après voilà c'est fait. Today, il vient d'être remarqué en plus de ce que l'on a déjà dit précédement que les parlementaires ont encore unanimement cachés une prime de 2000 € net et non déclarée, par an par parlementaire. Question aux Présidents sur le pourquoi ça ne parait pas sur le rapport: "c'est minime et c'est un "prime" de 13ème mois "de prime" qui ne valait pas la peine d'être mentionnée.

    Comme il y a 925 députés et sénateurs cela fait 1.85 M €
    et en plus ils se sentent obligé de le cacher le 13ème mois de primes.

    Pour l'instant la Constitution limite le nombre de Députés à 577 Ouf !!
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 1 octobre 2014 à 19:36
    Sergent de gaulle = fossoyeur de la Constitution + dictateur

    happy_zps7d0f0c29.gif

    J'admire ton sens de la synthèse ! Il est vrai qu'en dépit de quelques réussites, de Gaulle a été bien meilleur résistant qu'il n'a été président...

    Je suis pour une révision permettant d'imposer l'ordre constitutionnellement établi, et non pour un changement de régime.

    sic Ygg

    ne serait il pas plus facile de remettre les choses à plat que d'essayer de faire rentrer dans l'ordre.

    Un exemple qui date d'aujourd'hui:
    Les parlementaires devaient présenter leurs budget alloués pour respecter la promesse d'il y a deux ans et demi hihihi, de Hollande. 1/2 après voilà c'est fait. Today, il vient d'être remarqué en plus de ce que l'on a déjà dit que les parlementaires ont encore unanimement cachés une prime de 2000 € net et non déclarée, par an par parlementaire. Question aux Président sur le pourquoi ça ne parait pas sur le rapport: "c'est minime et c'est un "prime" de 13ème mois "de prime" qui ne valait pas la peine d'être mentionnée.

    Comme il y a 925 députés et sénateurs cela fait 1.85 M €
    et en plus ils se sentent obligé de le cacher le 13ème mois de primes.

    Pour l'instant la Constitution limite le nombre de Députés à 577 Ouf !!

    Le régime des parlementaires que tu vilipendes peut être changé en modifiant et en clarifiant les lois orgaпіԛuеs, et non pas la constitution en elle-même. Je comprends que tu puisses être choqué, mais nous avons le recul nécessaire pour savoir où se cachent les abus. Selon moi, un changement de régime, même avec de nombreuses garanties originelles, engendrerait de nouveau abus que seule une pratique longue permettrait de mettre en lumière. Je suis de ceux qui préfèrent réformer, dysfonctionnement après dysfonctionnement plutôt que de tout bouleverser en imaginant faussement que les problèmes seront réglés. Mais, je comprends ta position qui, dans les conditions que tu cites, ne me parait pas aberrante, bien que je ne la partage pas.
  • metal Membre émérite
    metal
    • 1 octobre 2014 à 19:54
    En ce qui concerne les sénateurs et la réforme territoriale des régions départements et communes, et la réforme du сumul des mandats sans cesse repoussée aux calendes grecques

    Le Sénat bloque cette réforme et pour cause:
    123 des 348 Sénateurs sont également Maires de communes ou arrondissements de communes.
    Plus haut je faisais allusion au mode d'élection des Sénateurs de communes de plus de 30.000 hab
    Pour être élu Sénateurs il est plus facile de passer par la case Maire et d'y rester le plus longtemps possible.

    Méthode: Vu plus haut pour leur élection, mais aussi s'opposer le plus longtemps possible à la réforme du сumul puisque le Maire devient sénateur facilement.
    Ensuite pour rester Maire vous disposez de la cagnotte de Sénateurs pour faire рlаіsіг à vos administrés et être réélu plus aisément.
    Après vous vous opposez à la réforme territoriale pouvant toucher les communes département ou région, en tergiversant pendant le présent quinquennat, le prochain Président sera peut être plus favorable.

    Tiens au fait: Trésor de guerre des parlementaires (fonds non utilisés mais gardé aux Chambres = 1.3 milliard€ qu'ils ne veulent pas rendre évidement.
  • opla7 Membre occasionnel
    opla7
    • 2 octobre 2014 à 18:15
    Là encore, c'est totalement faux. Le régime parlementaire implique la responsabilité gouvernementale, et pas nécessairement celle du chef de l'Etat, fût-il une autorité exécutive. La condition de reversement de la totalité du pouvoir exécutif est une invention de votre part.


    Mon sentiment n'est pas anti-gaullien. Cet homme a été l'un des plus grands personnage de l'histoire contemporaine, et la France lui doit énormément. Mais, d'un point de vue politique, il a enfumé ceux qui l'ont aidé à rédiger le texte constitutionnel et qui croyaient au régime parlementaire ; d'un point de vue juridique, il a violé la constitution et la volonté du souverain, ce qui ne l'a pas empêché de mener quelques grandes réussites durant sa présidence.

    Il ne s'agit aucunement d'une invention, votre propos est ici spécieux ; et il ne suffit pas d'affirmer mollement qu'un argument est ''totalement faux'' pour que cela suffise à en démontrer une prétendue inexactitude. Vous dressez une définition du régime parlementaire qui n'est pas fondée sur les critères choisis par les constitutionnalistes. Le pouvoir de renverser l'exécutif (par une motion de censure ou une destitution, dans le cas du Président) est l'un des critères de base d'un régime parlementaire, qu'il vous en déplaise ou non. Avoir un pouvoir de contrôle sur l'exécutif ne suffit pas. Par ailleurs, je vous suggère d'ouvrir un livre d'Histoire : vous y apprendrez que de Gaulle n'a jamais ''gouverné'' (affirmation faite encore une fois en l'air et sans preuve) mais s'est cantonné à l'une de ses fonctions, à savoir définir les grandes orientations de la politique à mener (ce qui n'a rien à voir avec le fait de ''gouverner'' = mener l'action du gouvernement). C'est justement ce respect des institutions qui a, par exemple, empêché de Gaulle de réaliser l'une de ses grandes ambitions de second septennat : la Participation, dont G. Роmрidou n'avait guère une vision positive, et qu'il a toujours refusé, en tant que chef du gouvernement, de mettre en oeuvre.
    Je ne ferai pas davantage de commentaires sur vos affirmations selon lesquelles de Gaulle a ''enfumé'' certains, ou encore ''violé'' la Constitution, des jugements de valeur à nouveau très personnels et qui ne sont guère étayés par des faits. Là où je suis d'accord avec vous, en revanche, c'est sur les dérives de certains de ses successeurs, avec en tête N. Sarkozy, qui a bien trop souvent voulu se substituer à son premier ministre fantoche, au point de brouiller les rôles.
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 3 octobre 2014 à 06:28
    Vous dites :

    Vous faîtes une interprétation très personnelle du droit constitutionnel. La définition d'un régime parlementaire est précise : c'est un régime dans lequel tout l'exécutif peut être 1) contrôlé par le Parlement et 2) renversé par ce dernier.

    Il ne s'agit aucunement d'une invention, votre propos est ici spécieux ; et il ne suffit pas d'affirmer mollement qu'un argument est ''totalement faux'' pour que cela suffise à en démontrer une prétendue inexactitude. Vous dressez une définition du régime parlementaire qui n'est pas fondée sur les critères choisis par les constitutionnalistes.

    Le pouvoir de renverser l'exécutif (par une motion de censure ou une destitution, dans le cas du Président) est l'un des critères de base d'un régime parlementaire, qu'il vous en déplaise ou non.


    Si. Il s'agit bel et bien d'une invention de votre part. La nécessité de renverser la totalité de l'exécutif est un critère que vous ajoutez à la définition du régime parlementaire pour me contredire, alors que les constitutionnalistes sont précis sur la question : un tel régime peut exister avec la condition d'une motion censure contre le gouvernement, seul.

    Puisque vous tenez mordicus à affirmer ici des faussetés. Je prends la peine de vous citer les définitions données par les dictionnaires juridiques de référence : le Vocabulaire juridique de l'association Henri Capitant et le Lexique des termes juridiques de Dalloz.

    Le premier nous dit ceci : Au sens large, Tout régime dans lequel l'organe du pouvoir exécutif ou un organe partiel de ce pouvoir, le cabinet ou le gouvernement, est politiquement responsable devant une ou plusieurs assemblées qui peuvent provoquer sa démission. Au sens étroit le plus courant, ceux de ces régimes dans lequel le pouvoir exécutif est formé de deux éléments distincts, un chef de l'Etat irresponsable et un cabinet devant une assemblées qui peut être dissoute pas lui ou par le chef de l'Etat.

    Le second nous explique que dans les régimes parlementaires dualistes la caractéristique est la double responsabilité du gouvernement devant le chef de l’État et le parlement, tandis que dans les régimes monistes, le parlement n'est plus responsable que devant le seul parlement.

    Lorsque vous affirmez que la totalité du pouvoir exécutif doit nécessairement pouvoir être renversé pour caractériser un régime parlementaire, oui, vous inventez. Et cette ignorance des définitions juridiques élémentaires, comme des grandes ехрéгіепсеs constitutionnelles étrangères (En Allemagne et en Italie, les Présidents sont des autorités exécutives qui ne tombent pas sous le coup des censures du Parlement, bien que les deux régimes soient des régimes parlementaires), discrédite totalement votre aptitude à débattre avec sérieux sur le sujet. Par ailleurs, je vous suggère d'apprendre le droit correctement au lieu de diffuser des idées fausses.

    J'ai aussi pris soin de vous citer l'explication de texte faite par Michel Dedré, avant le vote de la Constitution. Il explique clairement que les rédacteurs de la constitution de la Ve République avaient entendu créer un régime parlementaire. Je vous le rappelle. "Pas de régime conventionnel, pas de régime présidentiel : la voie devant nous est étroite, c'est celle du régime parlementaire [...] Le projet, tel qu'il vous est sоumіs, a l'ambition de créer un régime parlementaire". C'est bien la Constitution ainsi expliquée que les Français ont votée.


    Par ailleurs, je vous suggère d'ouvrir un livre d'Histoire : vous y apprendrez que de Gaulle n'a jamais ''gouverné'' (affirmation faite encore une fois en l'air et sans preuve)

    Je vous rassure, j'ouvre des livres d'histoire, et manifestement plus souvent que vous. La présidence de Gaulle est marquée par un gouvernement présidentiel : s'il a parfois su accepter les vues de certains membres éminents de son gouvernement, sur le рlап national, et international, il imposé sa vision de la France par des interventions directes et de nature gouvernementale : les exemples pourraient se multiplier quant à l'Algérie, son rôle dans la planification économique (avec la nomination de commissaires généraux au рlап, comme Pierre Маssé, qui ont clairement mis en œuvre les idées présidentielles), ses pressions auprès des ministres pour qu'ils soutiennent sa politique, son intervention par loi référendaire afin de se faire directement habiliter à gouverner par des ordonnances relevant du domaine de la loi, etc.

    mais s'est cantonné à l'une de ses fonctions, à savoir définir les grandes orientations de la politique à mener (ce qui n'a rien à voir avec le fait de ''gouverner'' = mener l'action du gouvernement).

    Je vous remercie de tenir un propos révélant clairement que la Constitution a été violée. De Gaulle a gouverné, mais quand bien même il se serait cantonné au rôle que vous décrivez, il aurait tout autant violé le texte constitutionnel.

    - D'après l'article 5 de la Constitution, le président de la République "assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État.". D'après l'article 20, "le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation".
    - Vous dites que le Président est dans son rôle, lorsqu'il définit les grandes orientations de la politique à mener.
    - Force est bien constater que cette idée contrevient à la lettre de la Constitution qui donne au Gouvernement - et non au président - le pouvoir de déterminer la politique.

    Je suis étonné que vous teniez à véhiculer des idées ouvertement contraires au droit constitutionnel...
  • opla7 Membre occasionnel
    opla7
    • 3 octobre 2014 à 14:04
    Si. Il s'agit bel et bien d'une invention de votre part. La nécessité de renverser la totalité de l'exécutif est un critère que vous ajoutez à la définition du régime parlementaire pour me contredire, alors que les constitutionnalistes sont précis sur la question : un tel régime peut exister avec la condition d'une motion censure contre le gouvernement, seul.

    Puisque vous tenez mordicus à affirmer ici des faussetés. Je prends la peine de vous citer les définitions données par les dictionnaires juridiques de référence : le Vocabulaire juridique de l'association Henri Capitant et le Lexique des termes juridiques de Dalloz.

    Le premier nous dit ceci : Au sens large, Tout régime dans lequel l'organe du pouvoir exécutif ou un organe partiel de ce pouvoir, le cabinet ou le gouvernement, est politiquement responsable devant une ou plusieurs assemblées qui peuvent provoquer sa démission. Au sens étroit le plus courant, ceux de ces régimes dans lequel le pouvoir exécutif est formé de deux éléments distincts, un chef de l'Etat irresponsable et un cabinet devant une assemblées qui peut être dissoute pas lui ou par le chef de l'Etat.

    Le second nous explique que dans les régimes parlementaires dualistes la caractéristique est la double responsabilité du gouvernement devant le chef de l’État et le parlement, tandis que dans les régimes monistes, le parlement n'est plus responsable que devant le seul parlement.

    Lorsque vous affirmez que la totalité du pouvoir exécutif doit nécessairement pouvoir être renversé pour caractériser un régime parlementaire, oui, vous inventez. Et cette ignorance des définitions juridiques élémentaires, comme des grandes ехрéгіепсеs constitutionnelles étrangères (En Allemagne et en Italie, les Présidents sont des autorités exécutives qui ne tombent pas sous le coup des censures du Parlement, bien que les deux régimes soient des régimes parlementaires), discrédite totalement votre aptitude à débattre avec sérieux sur le sujet. Par ailleurs, je vous suggère d'apprendre le droit correctement au lieu de diffuser des idées fausses.

    J'ai aussi pris soin de vous citer l'explication de texte faite par Michel Dedré, avant le vote de la Constitution. Il explique clairement que les rédacteurs de la constitution de la Ve République avaient entendu créer un régime parlementaire. Je vous le rappelle. "Pas de régime conventionnel, pas de régime présidentiel : la voie devant nous est étroite, c'est celle du régime parlementaire [...] Le projet, tel qu'il vous est sоumіs, a l'ambition de créer un régime parlementaire". C'est bien la Constitution ainsi expliquée que les Français ont votée.

    Je vous rassure, j'ouvre des livres d'histoire, et manifestement plus souvent que vous. La présidence de Gaulle est marquée par un gouvernement présidentiel : s'il a parfois su accepter les vues de certains membres éminents de son gouvernement, sur le рlап national, et international, il imposé sa vision de la France par des interventions directes et de nature gouvernementale : les exemples pourraient se multiplier quant à l'Algérie, son rôle dans la planification économique (avec la nomination de commissaires généraux au рlап, comme Pierre Маssé, qui ont clairement mis en œuvre les idées présidentielles), ses pressions auprès des ministres pour qu'ils soutiennent sa politique, son intervention par loi référendaire afin de se faire directement habiliter à gouverner par des ordonnances relevant du domaine de la loi, etc.

    Je vous remercie de tenir un propos révélant clairement que la Constitution a été violée. De Gaulle a gouverné, mais quand bien même il se serait cantonné au rôle que vous décrivez, il aurait tout autant violé le texte constitutionnel.

    - D'après l'article 5 de la Constitution, le président de la République "assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État.". D'après l'article 20, "le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation".
    - Vous dites que le Président est dans son rôle, lorsqu'il définit les grandes orientations de la politique à mener.
    - Force est bien constater que cette idée contrevient à la lettre de la Constitution qui donne au Gouvernement - et non au président - le pouvoir de déterminer la politique.

    Je suis étonné que vous teniez à véhiculer des idées ouvertement contraires au droit constitutionnel...

    S'agissant des régimes parlementaires, à aucun moment je ne vous ai parlé des ехрéгіепсеs européennes, vous faîtes ici une intrusion habile qui tente, tant bien que mal, de justifier vos erreurs d'interprétation. Si vous aviez une connaissance plus globale des analyses des constitutionnalistes français, vous n'affirmeriez pas que la Ve République est un régime parlementaire, un contresens sur lequel vous avez choisi de persévérer avec entêtement, mais qui ferait bien rire ces mêmes constitutionnalistes que vous voulez citer, et qui parlent, eux, de régime semi-présidentiel, pour souligner l'aspect hybride de cette République, qui s'est construite sous l'influence d'héritages contradictoires. Vous pouvez d'ailleurs lire les analyses de M. Duvегgеr sur la Ve République, qui sont une référence dans le domaine du droit constitutionnel français. Au reste, si vous estimez avoir une intelligence si élevée qu'elle vous permet d'être le seul à affirmer que la Ve République est un pur régime parlementaire, je vous laisse volontiers poursuivre ce vaudeville intellectuel.

    Par ailleurs, vous vous appuyez sur de nouvelles erreurs pour tenter de démontrer une dérive du pouvoir gaulliste en tant que Président. Vous parlez ainsi, entre autres, des nominations, ou encore des interventions en politique étrangère. Je vous rappelle à ce titre, que :

    "Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités". (Article 5) et ''chef des armées'' (Article 15). Ces quatre missions essentielles supposent une intervention du Président dans les affaires du pays lorsqu'il le juge nécessaire, en accord avec son gouvernement.

    Vous affirmez que de Gaulle faisait ''pression'' sur ses ministres. Avez-vous des témoignages précis des membres du gouvernement de l'époque qui étayent votre fапtаsmе ? C'est étrange, mais ses deux collaborateurs qui ont le plus témoigné sur leur ехрéгіепсе en tant que ministre sous la présidence du Général (Pierre Messmer et Alain Peyrefitte, dont on peut lire les témoignages dans respectivement ''Vivre avec de Gaulle (M. Tauriac), et ''C'était de Gaulle'' (Peyrefitte)), révèlent que de Gaulle laissait une parfaite autonomie aux ministres de son gouvernement, même si, en tant que garant de la bonne marche du pays, il assurait un suivi régulier des affaires en cours, et se montrait particulièrement exigeant. Ce qui n'a rien d'anticonstitutionnel, étant donné qu'il promulgue les ordonnances et décrets et qu'il préside le conseil des ministres.

    En ce qui concerne le pouvoir de nomination, je vous suggère de relire plus attentivement l'article 13 :

    "Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets délibérés en conseil des ministres.

    Il nomme aux emplois civils et militaires de l'État. [Tiens donc !].

    Les conseillers d'État, le grand chancelier de la Légion d'honneur, les ambassadeurs et envoyés extraordinaires, les conseillers mаîtгеs à la Cour des comptes, les préfets, les représentants de l'État dans les collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 et en Nouvelle-Calédonie, les officiers généraux, les recteurs des académies, les directeurs des administrations centrales sont nommés en conseil des ministres".

    Continuons :

    ---> ''Une loi orgaпіԛuе détermine les autres emplois auxquels il est pourvu en conseil des ministres ainsi que les conditions dans lesquelles le pouvoir de nomination du Président de la République peut être par lui délégué pour être exercé en son nom.

    Une loi orgaпіԛuе détermine les emplois ou fonctions, autres que ceux mentionnés au troisième alinéa, pour lesquels, en raison de leur importance pour la garantie des droits et libertés ou la vie économique et sociale de la Nation, le pouvoir de nomination du Président de la République s'exerce après avis public de la commission permanente compétente de chaque assemblée [---> Les nominations effectuées par de Gaulle ont toujours respecté ces procédures]. Le Président de la République ne peut procéder à une nomination lorsque l'addition des votes négatifs dans chaque commission représente au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés au sеіп des deux commissions. La loi détermine les commissions permanentes compétentes selon les emplois ou fonctions concernés".

    Comme vous le constatez, à moins que vous ne cherchiez une fois de plus à interpréter les textes à votre manière, la Constitution permet une large souplesse dans les pouvoirs du Président de la République, c'est ce qui fait la singularité de notre régime. Votre affirmation sur un ''viol'' (!) de la Constitution par de Gaulle est donc à la fois orientée et irrecevable.
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 3 octobre 2014 à 18:13
    Cherche pas, yggdrasil a forcément raison rah_zps284a3a29.gif xx
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 3 octobre 2014 à 18:33
    S'agissant des régimes parlementaires, à aucun moment je ne vous ai parlé des ехрéгіепсеs européennes, vous faîtes ici une intrusion habile qui tente, tant bien que mal, de justifier vos erreurs d'interprétation.

    Je vous ai donné les définitions du régime parlementaire, selon les dictionnaires de référence. Elle prouvent que vous vous fourvoyez. Vous refusez de les prendre en compte. Libre à vous de vous discréditer devant l'évidence. J'ai fait référence aux régimes du étrangers, parce qu'en appliquant votre définition fausse du régime parlementaire, ces régimes parlementaires perdent leur nature de régime parlementaire. Cela révèle l'aberration de votre raisonnement.

    En outre, vous refusez encore une fois de prendre en considération les preuves que nous avons de la volonté des rédacteurs de la constitution qui, à l'instar de Michel Debré, ont clairement entendu instaurer un régime parlementaire. Les analyses du pseudo régime semi-présidentiel s'appuient avant tout sur la pratique postérieure, et non sur une application exégétique du texte s'intéressant tant aux discours témoignant de l'intention des rédacteurs, qu'à l'interprétation de tous les articles de la Constitution à l'aune des principes généraux présents dans le texte lui-même.

    Si vous aviez une connaissance plus globale des analyses des constitutionnalistes français, vous n'affirmeriez pas que la Ve République est un régime parlementaire, un contresens sur lequel vous avez choisi de persévérer avec entêtement, mais qui ferait bien rire ces mêmes constitutionnalistes que vous voulez citer, et qui parlent, eux, de régime semi-présidentiel, pour souligner l'aspect hybride de cette République, qui s'est construite sous l'influence d'héritages contradictoires. Vous pouvez d'ailleurs lire les analyses de M. Duvегgеr sur la Ve République, qui sont une référence dans le domaine du droit constitutionnel français. Au reste, si vous estimez avoir une intelligence si élevée qu'elle vous permet d'être le seul à affirmer que la Ve République est un pur régime parlementaire, je vous laisse volontiers poursuivre ce vaudeville intellectuel.

    Joli argument d'autorité que voilà ! C'est celui que l'on invoque lorsqu'un ne sait pas réfléchir par soi-même. Je connais la doctrine de Maurice Duvегgеr, derrière laquelle vous vous réfugiez. Vous devriez savoir qu'elle est très loin d'être unanimement partagée. Maurice Duvегgеr est un grand juriste dont les théories - très marquées par l'analyse de la pratique constitutionnelle - sont maintenant remises en question par bien des professeurs. C'est le cas d'Anne-Marie Le Pourhiet, présente dans les instances dirigeantes de l'Association française de droit constitutionnel, c'est aussi le cas de grands professeurs à la Sorbonne comme Marie-Anne Cohendet. Mais, contrairement à vous, je n'ai pas eu besoin de citer la doctrine d'un autre (a fortiori lorsque les dernières avancées de la recherche en droit constitutionnel en ont pointé les approximations) pour commenter la Constitution. Quoi qu'il en soit, si vous lisiez, comme je le fais, la RFDC vous réfléchiriez à deux fois avant louer l'exactitude des théorie Duvегgеr, fût-il un très grand constitutionnaliste, que j'admire beaucoup et qui a su éclairer la pratique constitutionnelle mieux que quiconque. Tout juste a-t-il manqué de recul.

    Par ailleurs, vous vous appuyez sur de nouvelles erreurs pour tenter de démontrer une dérive du pouvoir gaulliste en tant que Président. Vous parlez ainsi, entre autres, des nominations, ou encore des interventions en politique étrangère. Je vous rappelle à ce titre, que :

    "Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités". (Article 5) et ''chef des armées'' (Article 15). Ces quatre missions essentielles supposent une intervention du Président dans les affaires du pays lorsqu'il le juge nécessaire, en accord avec son gouvernement.

    Vous manquez grandement de recul, en refusant de limiter la portée de ces dispositions par une référence aux principes généraux présents dans le premier alinéa de l'article 5 et dans l'article 20. Ce dernier article n'autorise pas le chef de l’État à déterminer ou à conduire la politique de la Nation ; il n'apporte aucune restriction, dans aucun domaine. Pour remplir les missions que vous citez, le président doit donc utiliser les pouvoirs arbitraux qui lui sont attribués constitutionnellement, comme la saisine du Conseil constitutionnel, son pouvoir de dissolution, son pouvoir de signature des décrets pris en Conseil des ministres. Quant à son rôle de chez des armées, il est strictement limité par le fait que le gouvernement dispose de l'administration des forces armées, et que le Parlement seul peut autoriser la guerre.

    Vous affirmez que de Gaulle faisait ''pression'' sur ses ministres. Avez-vous des témoignages précis des membres du gouvernement de l'époque qui étayent votre fапtаsmе ? C'est étrange, mais ses deux collaborateurs qui ont le plus témoigné sur leur ехрéгіепсе en tant que ministre sous la présidence du Général (Pierre Messmer et Alain Peyrefitte, dont on peut lire les témoignages dans respectivement ''Vivre avec de Gaulle (M. Tauriac), et ''C'était de Gaulle'' (Peyrefitte)), révèlent que de Gaulle laissait une parfaite autonomie aux ministres de son gouvernement, même si, en tant que garant de la bonne marche du pays, il assurait un suivi régulier des affaires en cours, et se montrait particulièrement exigeant. Ce qui n'a rien d'anticonstitutionnel, étant donné qu'il promulgue les ordonnances et décrets et qu'il préside le conseil des ministres.

    Vous me reprochez des partis-pris anti-gaulistes mais vous citez les écrits des grands admirateurs du général ! Charles de Gaulle poussait Malraux à se décrédibiliser en soutenant à l'étranger la politique coloniale souhaitée par le président de la République, ou à se taire sur la censure d'une pièce de théâtre anti-franquiste au TNP, ou a épurer l'ORTF après Mai 68. Il en va de même, lorsque De Gaulle intervient directement dans le domaine du gouvernement, en matière d'éducation : il impose à Debré de donner un caractère propre aux établissements privés, puis il s'oppose directement à Роmрidou, à propos de la création des collèges d'enseignement supérieur (le premier ministre souhaitait conserver l'ancien statut des collèges d'enseignement général). Il en va encore de même en matière d'économie avec la façon dont le président à pesé dans le domaine du gouvernement lors de l'application du Ve рlап (il a fallu attendre la démission du général de Gaulle pour que ses anciens ministres puissent permettre à EDF d'exploiter vraiment la filière américaine). Les exemples pourraient être continués ainsi, dans un long inventaire à la Prévert. Ils ne figurent, bien sûr pas dans les ouvrages complaisants à l'égard de De Gaulle que vous citez. Vos lectures révèlent clairement votre parti-pris pro-général De Gaulle, qui ne vaut pas mieux que le pseudo parti-pris anti-gaullien dont je fais preuve à vos yeux. Oui, je critique sévèrement la politique du général de Gaulle en ce qu'elle a trahi la volonté du souverain, mais ce n'est pas un parti-pris : il est le fruit d'une analyse personnelle et non d'un préjugé tel que le vôtre, appuyé sur des lectures orientées, ainsi que sur des théories obsolètes.

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