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"Les Gays à la campagne, c'est des hétéros" (page 3) - Littérature & poésie

Sujet de discussion : "Les Gays à la campagne, c'est des hétéros"
  • 0neiro Membre confirmé
    0neiro
    • 26 septembre 2015 à 20:16
    Bonjour Benoit,

    Je n'ai pas lu ton livre, je peux donc me tromper, mais le résumé me donne l'impression d'être celui d'une personne qui ne connait au final pas grand chose (ou du moins, peut-être PLUS grand-chose) à la vie des gays à la campagne. Ce que tu dis étais vrai il y a quelques années, et encore. Aujourd'hui, les mentalité ont évolué (jusque dans les petits villages du fin fond de la Creuse, si si). La vie des gays n'y est pas plus dure qu'à Paris, Marseille ou Lyon. Ils tomberont sur des homophobes dans chacun de ces endroits. Mon attitude n'a pas changé depuis que je suis à la campagne par rapport à quand j'étais en ville. Et les gays que je connais vivant dans le coin ne s'en plaignent pas forcément non plus. J'ai d'ailleurs souvent pu noter que certains vieux campagnards étaient plus tolérants à ce sujet que des jeunes citadins...
  • studio54ny Membre pionnier
    studio54ny
    • 26 septembre 2015 à 20:25
    Ton écriture est courageuse..
    Au travers des marches qui se veulent fédératives et militantes
    voire festives, se cache souvent, derrière le strass et les paillettes, les corps ԁéпuԁés, des pectoraux bien huilés, une réalité beaucoup moins gaie.
    Ces marches sont essentiellement et de plus en plus des défilés commerciaux sans de véritables intentions politiques.
    Parisien, j ai défilé une seule fois entre st Michel et Bastille.
    Une immense foule bigarrée, des étendards arc en ciel, de la musique techno crachée par de puissantes sonos, des chars porteurs de labels gays ( discothèques, bars, sаuпаs, etc... )
    Avec au bout du compte, avant l arrivée à bastille un appel aux dons au bénéfice des organisateurs.
    Quand on a participé à cette marche une fois, on a plus епvіе d y retourner pour autant que l on veuille affirmer son identité tellement le message de revendication qu elle est sensée colporter, est annihilé par ces impératifs commerciaux.
  • benoit67500 Membre occasionnel
    benoit67500
    • 26 septembre 2015 à 20:35
    En réponse au message de 0neiro :

    Bonjour Benoit,

    Je n'ai pas lu ton livre, je peux donc me tromper, mais le résumé me donne l'impression d'être celui d'une personne qui ne connait au final pas grand chose (ou du moins, peut-être PLUS grand-chose) à la vie des gays à la campagne. Ce que tu dis étais vrai il y a quelques années, et encore. Aujourd'hui, les mentalité ont évolué (jusque dans les petits villages du fin fond de la Creuse, si si). La vie des gays n'y est pas plus dure qu'à Paris, Marseille ou Lyon. Ils tomberont sur des homophobes dans chacun de ces endroits. Mon attitude n'a pas changé depuis que je suis à la campagne par rapport à quand j'étais en ville. Et les gays que je connais vivant dans le coin ne s'en plaignent pas forcément non plus. J'ai d'ailleurs souvent pu noter que certains vieux campagnards étaient plus tolérants à ce sujet que des jeunes citadins...

    bonjour oneiro
    je vis depuis toujours à la campagne dans un village de 750 habitants dans le nord de l'Alsace,
    dans les rares lieux de rencontres gays à la campagne, en forêt en général, 90% des types sont mariés avec femme et gosses pour le cacher au village, le dissimuler.
    je ne parle pas des homos comme toi et moi qui s'assument et minoritaires, mais dans mon bouquin des 8/9 gays sur 10 refoulés dans les bleds qui vivent comme des hétéros.
    dans n'importe quel pays dans n'importe quelle société, les homos refoulés sont plus nombreux que les homos qui s'assument.
    les homos qui s'assument et vivent leur sехualité, c'est la façade visible de l'iceberg.
  • studio54ny Membre pionnier
    studio54ny
    • 26 septembre 2015 à 20:40
    Donc benoît a la ville ou en campagne, la vie pour les gays c est pas si simple....
  • 0neiro Membre confirmé
    0neiro
    • 26 septembre 2015 à 20:41
    En réponse au message de benoit67500 :

    bonjour oneiro
    je vis depuis toujours à la campagne dans un village de 750 habitants dans le nord de l'Alsace,
    dans les rares lieux de rencontres gays à la campagne, en forêt en général, 90% des types sont mariés avec femme et gosses pour le cacher au village, le dissimuler.
    je ne parle pas des homos comme toi et moi qui s'assument et minoritaires, mais dans mon bouquin des 8/9 gays sur 10 refoulés dans les bleds qui vivent comme des hétéros.
    dans n'importe quel pays dans n'importe quelle société, les homos refoulés sont plus nombreux que les homos qui s'assument.

    Je pense sincèrement que tu noircis le tableau, en tout cas en ce qui concerne le contraste ville/campagne. Je peux admettre que ce soit plus difficile, à la limite. Mais ce que tu décris est, selon moi, très éloigné de la réalité. Des gays qui se cachent, il y en a partout et il y en aura toujours. Pour des questions diverses (mentalité, famille, religion...). Les débats autour du mariage gay ont bien montré que la ruralité n'avait pas l'apanage de l'intolérance et qu'au sеіп des plus grandes villes se découvraient également des mentalités venues tout droit du Moyen-Âge. Le seul point, à la limite, où je peux être d'accord, c'est sur le fait que, la grande ville aidant à l'anonymat, ça peut aider. Mais, vraiment, je trouve que le tableau que tu dépeins est beaucoup plus sombre que la réalité à laquelle tu te réfères. Après, c'est peut-être aussi une question d'âge. Les jeunes gays ont tendance à être plus libérés que les gays plus âgés. Et ils quittent souvent la campagne pour leurs études, se rabattant vers les grandes villes. D'où, peut-être, le constat que tu dresses. Mais encore une fois, en raisonnant comme ça, on tombe dans des généralités que je trouve dommageables.
  • benoit67500 Membre occasionnel
    benoit67500
    • 26 septembre 2015 à 20:57
    En réponse au message de studio54ny :

    Donc benoît a la ville ou en campagne, la vie pour les gays c est pas si simple....

    tout à fait !
    oh tu peux toujours te marier avec une femme avoir des enfants et avoir un deuxième vie totalement cachée.
    enfin il vaut mieux être homo chez nous qu'en Syrie
  • 0neiro Membre confirmé
    0neiro
    • 26 septembre 2015 à 20:58
    En réponse au message de benoit67500 :

    oh tu peux toujours te marier avec une femme avoir des enfants et avoir un deuxième vie totalement cachée.
    enfin il vaut mieux être homo chez nous qu'en Syrie

    Ça on est bien d'accord, mais ce n'est pas le sujet de ton bouquin.
  • benoit67500 Membre occasionnel
    benoit67500
    • 26 septembre 2015 à 21:02
    En réponse au message de 0neiro :

    En réponse au message de benoit67500 :

    bonjour oneiro
    je vis depuis toujours à la campagne dans un village de 750 habitants dans le nord de l'Alsace,
    dans les rares lieux de rencontres gays à la campagne, en forêt en général, 90% des types sont mariés avec femme et gosses pour le cacher au village, le dissimuler.
    je ne parle pas des homos comme toi et moi qui s'assument et minoritaires, mais dans mon bouquin des 8/9 gays sur 10 refoulés dans les bleds qui vivent comme des hétéros.
    dans n'importe quel pays dans n'importe quelle société, les homos refoulés sont plus nombreux que les homos qui s'assument.

    Je pense sincèrement que tu noircis le tableau, en tout cas en ce qui concerne le contraste ville/campagne. Je peux admettre que ce soit plus difficile, à la limite. Mais ce que tu décris est, selon moi, très éloigné de la réalité. Des gays qui se cachent, il y en a partout et il y en aura toujours. Pour des questions diverses (mentalité, famille, religion...). Les débats autour du mariage gay ont bien montré que la ruralité n'avait pas l'apanage de l'intolérance et qu'au sеіп des plus grandes villes se découvraient également des mentalités venues tout droit du Moyen-Âge. Le seul point, à la limite, où je peux être d'accord, c'est sur le fait que, la grande ville aidant à l'anonymat, ça peut aider. Mais, vraiment, je trouve que le tableau que tu dépeins est beaucoup plus sombre que la réalité à laquelle tu te réfères. Après, c'est peut-être aussi une question d'âge. Les jeunes gays ont tendance à être plus libérés que les gays plus âgés. Et ils quittent souvent la campagne pour leurs études, se rabattant vers les grandes villes. D'où, peut-être, le constat que tu dresses. Mais encore une fois, en raisonnant comme ça, on tombe dans des généralités que je trouve dommageables.

    déjà un jeune sur 2 qui reste à la campagne construit sa maison derrière celle de ses parents car il bénéficie du terrain à l'oeil.
    nos savants disent que 10% des gens sont homos, alors j'aimerais connaitre les 75 homos qui vivent dans mon village de 750 âmes.... à part moi qui s'assume dans mon petit bled ?????? je réfléchis bien !
  • 0neiro Membre confirmé
    0neiro
    • 26 septembre 2015 à 21:04
    Donc, à en croire ton raisonnement, il y a 50 000 gays à Lyon. Parmi mes amis, il y a donc 1 gay sur 10. Mon dieu, j'en vois énormément qui ne s'assument pas alors. Et pourtant, il y en a beaucoup qui vivent dans des grandes villes. Etrange...
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 26 septembre 2015 à 21:07
    nos savants disent que 10% des gens sont homos, alors j'aimerais connaitre les 75 homos qui vivent dans mon village de 750 âmes.... à part moi qui s'assume dans mon petit bled ?????? je réfléchis bien !

    Un pourcentage de la population ne s'applique jamais à échelle réduite, il n'y a pas de répartition uniforme d'individus appartenant à tel groupe. Conclusion, tu es peut-être le seul gay de ce village effectivement.

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