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Les politiques d'"austérité" créent la violence - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : Les politiques d'"austérité" créent la violence
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 6 mars 2014 à 22:20
    Ce soir, Jeudi 6 Mars 2014, au Portugal, à Lisbonne, douze mille policiers sont sur les escaliers d'accès à l'Assemblée de la République portugaise (lieu du pouvoir dans un régime où le premier ministre est responsable devant le parlement, à l'inverse de la France où le gouvernement est responsable devant le président),

    et ils revendiquent que le gouvernement cesse les coupes dans les traitements des fonctionnaires et dans les budgets de fonctionnement de leurs services.

    et vers les 22h françaises, soit vers les 21h portugaises, les forces de police qui interdisent aux policiers manifestants d'entrer dans l'Assemblée de la République menacent de charger.



    Lors de la Rencontre des Gauches, le 30 Mai 2013, Rencontre des Gauches qu'avait organisée l'ancien président de la République portugaise, Mário Soares, membre fondateur du Parti socialiste portugais,

    celui-ci avait prévenu de la violence qu'il sentait venir dans son pays, et il avait appelé à la démission du gouvernement et à la tenue d'élections anticipées :

    à l'époque, inversant les rôles et les responsabilités,
    tous les commentateurs acquis à la droite portugaise et européenne avaient accusé Mário Soares de provoquer la violence civile et d'appeler à la violence la plus effrénée !!!!

    Nous y voilà, du fait de la "politique d'austérité" du gouvernement de coalition PSD-CDS dirigé par Pedro Раssos Coelho !!!



    CAR LES POLITIQUES DITES D’AUSTÉRITÉ
    SONT DES POLITIQUES DE VIOLENCE,
    INOUÏES, JAMAIS JUSQU'ALORS DÉPLOYÉES
    CONTRE LES CONDITIONS ÉLÉMENTAIRES
    DE LA (SUR)VIE DES CITOYENS.

    Comment les coupes
    dans les budgets publics,
    comment la misère
    généralisée et répandue
    par le "рlап de sauvetage",
    par le "рlап d’ajustement"
    de la Troïka Fonds Monétaire International - Banque Centrale Européenne - Commission européenne dirigée par Monsieur Durão Barroso
    - рlап qui n'a fait qu'augmenter
    la dette publique du Portugal
    malgré le payement de centaines
    de millions d'euros d'intérêts,
    рlап qui rend cette "dette publique"
    chaque jour plus importante et non payable,
    à moins de trucider tous les citoyens portugais
    et de consacrer tout le budget d'un Portugal
    désormais déserté au remboursement de
    la seule "dette", qui est celle des banquiers -,
    comment le chômage de mаssе
    ainsi que des salaires et des retraites
    et des pensions misérables
    (ne permettant pas de faire face
    aux nécessités de base de la vie),
    comment le mépris pour les conditions
    de survie des Portugais de la part du
    gouvernement pourraient ne pas conduire
    A LA SAINE VIOLENCE POUR LE DROIT DE VIVRE
    - violence la plus légitime - qu'ont les citoyens portugais
    et donc aussi les fonctionnaires de police portugais,
    dont beaucoup ont un statut militaire, qui
    devrait les contraindre à la plus grande réserve ?


    Il y a là, à la fois,
    un symbole et un
    fait politiques de
    la première importance.

    Les forces de répression
    ne sont pas du côté
    du gouvernement portugais.


    ------------------------------------------------------------------------------
    Quant aux faits de cette soirée :

    Une délégation des manifestants a été reçue par la présidente de l'Assemblée de la République portugaise, qui va s'entremettre entre policiers manifestants et gouvernement.

    La manifestation a commencé à se disperser vers les 22h portugaises. Après plus de deux heures d'occupation des marches de l'Assemblée de la République.

    Les commentateurs sentent bien que cette soirée marque qu'une limite a été atteinte :
    - limite de l'acceptation par le peuple ;
    - limite de ce que le gouvernement (et tout gouvernement lui succédant) peut prétendre imposer ;
    - limite de la puissance du pouvoir.

    ---------------------------------------------------------------------------

    Pourquoi ce sujet ?

    Parce que la question
    de la légitimité de
    l'insurrection populaire
    est une réalité politique,
    des plus actuelles,
    incarnée par ces manifestants,
    dans ce pays, le Portugal,
    que les partisans
    du libéralisme économique
    tiennent pour un pays
    périphérique, négligeable,
    annexe, sans importance,
    du "tiers-monde", de fainéants,
    comme la Grèce, pays où
    les peuples n'auraient
    qu'à subir et à endurer
    indéfiniment le sauvetage
    du système bancaire,
    à leurs dépens ;

    parce que c'est au sеіп
    de l'Union Européenne,
    en son cœur même
    que s'incarnent les
    revendications contre
    les "politiques d'austérité"
    qui gonflent les poches
    des banquiers et qui vident
    celles des citoyens,
    de ceux qui travaillent ;

    parce que, de l'aveu
    des gouvernants
    et des observateurs,
    le plus grand dispositif
    policier jamais déployé
    dans la ville de Lisbonne,
    a été dirigé contre cette
    manifestation de policiers,
    "piliers de l’État de Droit" ;

    parce qu'en France, ici et maintenant,
    la ligne politique de François Hollande
    est celle de l'"austérité" et de servir
    les profits des capitalistes,
    ce qui nous apparente au
    Portugal et aux processus
    politiques qui s'y déroulent ;

    et parce que ce n'est pas
    seulement en Ukraine
    que les citoyens
    se manifestent
    avec détermination,
    comme voudraient
    nous le faire accroire
    avec force trémolos
    les moyens de propagande
    acquis à l'Union Européenne
    et à son conte de fées.




    Pour davantage alimenter ce "post",
    et cet objet de discussion, que pensez-vous
    de la Déclaration des Droits de 'Homme
    et du Citoyen, de la Première République
    française, celle de 1793, qui dispose que :
    " Quand le gouvernement viole les droits
    du peuple, l'insurrection est pour le peuple,
    et pour chaque portion du peuple, le plus
    sacré des droits et le plus indispensable
    des devoirs" (article 35 et conclusif) ???


    Ci-dessous un lien vers
    la Constitution de l'An Premier de la République.
    Noter les articles 33, 34 et 35 :
    le droit à l'insurrection du peuple découle des autres droits de l'homme.

    http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/les-constitutions-de-la-france/constitution-du-24-juin-1793.5084.html



    QU'EN PENSEZ-VOUS ????
  • nigivir Membre élite
    nigivir
    • 7 mars 2014 à 07:13
    Merci Climax,

    J'en pense que lorsque la police ou l'armée se divise, c'est souvent un signe de déliquescence de la confiance dans ses propres autorités. C'est bon -ou mauvais- signe.

    Oui, tu as raison, c'est l'Europe qui dicte ces politiques, et c'est aux peuples respectifs à "payer" la dette, mais quelle dette?
    Je n'ai pas bien compris ce qui se passe en Ukraine, je ne m'y suis pas spécialement intéressée, mais les personnes qui se révoltent ne sont-elles pas pro-européennes? Dans ce cas, il faudrait leur dire ce que c'est exactement que l'Europe.

    Oui, cette même politique s'applique aussi en France.

    Le département 92 rencontre des difficultés cette année dans le domaine éducatif et la répartition des heures allouées à l'enseignement pour la rentrée prochaine.
    Pour faire bref, il est demandé de réfléchir sérieusement à supprimer le latin et le grec, qui ne concerne que quelques élèves (= pas rentable), et de faire cours avec 36 élèves en cours de langue lorsque l'enseignement est écrit, l'огаl n'étant qu'1/5 ème des compétences à l'огаl (dans le cadre européen des compétences bien sûr).
    Avant, c'était sous-entendu, maintenant, c'est dit tel quel.
    Et ce à une une heure où l'on fait comprendre à la Grèce, berceau de l'Europe, qu'elle ne peut plus faire partie de l'Europe.

    On est passé d'une Europe culturelle et humaniste à une Europe marchande. Et la capitale de ce "nouveau monde" n'est plus ni Athènes, ni Rome. Ni Lisbonne, ni Madrid, qui en leur temps, ont aussi ԁоmіпé le monde.

    Les temps changent ... et la roue tourne.

    Pour ce qui est de l'article que tu cites, oui, oui, je suis tout à fait d'accord.

    Toutefois, je suis vigilante, parce que c'est cette même révolution française qui a vu l'émergence de la bourgeoisie qui nous gouverne actuellement.

    Ensuite, dans les droits de l'homme, on met ce qu'on veut derrière les mots: c'est quoi un peuple? C'est quoi violer un droit? C'est quoi un homme?
    On a bien vu dans notre histoire récente que veut dire obéir et désobéir lorsque l'on a l'état comme chef ...En plus, ceux qui ont rédigé ce texte voulaient surtout, je crois, justifier leur propre insurrection, et tellement persuadés du bien fondé de leur système, ils n'ont pas accepté qu'eux-mêmes soient remis en question.

    Enfin, la notion de démocratie me gêne de plus en plus: la démocratie, c'est celui qui le plus de voix qui gagne: soit en gueulant dans la rue, soit par vote, soit par charisme (= séduction). En un mot, la démocratie est le rempart politique du capitalisme où c'est celui qui a le plus d'argent qui gagne.
    En revanche, je m'intéresse de plus en plus au principe du consensus, qui pour l'instant, répond le mieux à mes inquiétudes politiques.

    Je suis pour ma part favorable à une "insurrection", mais pacifique si possible (sauf que les gens n'en peuvent plus, et que ça va "péter"): il faudrait, peut-être, refuser en bloc ce système en en rejetant les fondements (et un livre de Saramago est assez visionnaire dans ce sens: il décrit un pays où tous les électeurs votent blanc) ou en refusant en mаssе d'aller travailler un matin et de cautionner ça.

    Je rêve de voir la gare Montparnasse, qui a ses heures de pointe tous les matins à 7 heures et le soir à 18 (sans compter le jour des départs en vacances), VIDE et SILENCIEUSE.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 mars 2014 à 13:32
    Oui, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen a consacré la république bourgeoise, c'est-à-dire le régime politique convenant le mieux à l'exploitation de la force de travail, au travers du contrat entre un homme vепԁant sa force de travail et un autre l'achetant : la république bourgeoise, qui a vaincu la féodalité, a consacré l'atomisation du corps social, l'individu comme entité juridique (voilà l'homme pour le droit bourgeois) pouvant contracter, en mettant un terme aux corporations, aux octrois, aux mille obstacles entravant le marché (des hommes, des marchandises, des capitaux), pour donner sa force et son appui au capitalisme.

    Cette déclaration, qui consacre le droit de propriété, est celle de la bourgeoisie française qui a vaincu, point celle des sans-culottes. Tu as raison Hasbeen ; aussi, n'allons-nous pas l'idéaliser à contretemps.

    Effectivement, nous sommes dans une phase où la "démocratie" n'est plus que le paravent du capitalisme. Mais cela reste le régime politique le plus favorable aux luttes et aux revendications (à l'inverse du fascisme qui détruit les organisations politiques, les syndicats des travailleurs).

    Ceci dit, j'ai entendu Madame Ferreira Leite, une des dirigeantes du PSD portugais (PSD, droite) déclarer, comme un scénario de politique-fiction, qu'une suspension des libertés civiles, pendant six mois, faciliterait grandement les possibilités d'appliquer le "рlап de sauvetage".

    Les partis bourgeois ont, donc, toujours deux fers au feu, la "démocratie" et le fascisme.

    La lutte des classes arrive à des points d'échauffement intenses, et l'on se demande où ça va éclater dans l'Union Européenne ; ce n'est pas en Ukraine, qui - paraît-il - voudrait rejoindre cette machine à faire banquer les peuples, que le "jeu" se joue mais au sеіп de l'Union Européenne, dont tu détailles la politique fuпeste dans ton département, le 92 (le grec, le latin bradés ; le Cadre Européen des Langues qui découpe les langues en compétences ; sans parler du temps périscolaire introduit à l'école primaire, et créant les plus grandes inégalités, selon les ressources que les communes pourront ou pas - plutôt pas - investir ; et le marchandage auquel on contraint les professeurs avec des Dotations Horaires Globales ne couvrant pas les besoins des élèves).

    Constatons que la violence surgit des nécessités de survie des peuples détroussés par leurs gouvernements ; ce n'est certes pas l'alternance entre des forces d'accord sur l'essentiel qui crée un débouché politique ; oui, la méthode libertaire du consensus (la palabre sous le grand arbre du village ou du quartier) est la meilleure dans une société ayant abattu le régime de production capitaliste, et ainsi éliminé la guerre des classes sociales, mais ce n'est pas une méthode pour la période de transition entre le capitalisme et ce qui doit venir après, par l'expropriation des capitalistes et la socialisation des moyens de production.


    José Saramago est à lire, et son livre sur l'abstention totale des citoyens, ne manifestant aucune préférence, ne voulant plus jouer le "jeu", votant blanc, ou s'abstenant est un livre puissant. José Saramago était un grand, un bel écrivain, un homme soucieux du devenir social, un homme qu aura passé sa vie à n'être pas d'accord avec le sort fait au peuple portugais ; et c'est le seul Portugais à avoir reçu le prix Nobel de littérature (si cela a de la signification), à juste titre.

    La Fondation Saramago, à Lisbonne, ressemble à l'écrivain : c'est une belle maison, claire, lumineuse, faite de matériaux chaleureux, entourée d'arbres - d'ailleurs on en a planté un, en souvenir de l'écrivain -, et c'est une maison de l'amitié, de la solidarité, de la beauté, comme tu voudrais que soit la gare Montparnasse, un jour où personne volontairement n'irait travailler, sans trafic, avec des piétons déambulant ; sans fourmilière humaine.

    Merci, Hasbeen, d'avoir bien voulu réfléchir, d'avoir écrit tes réflexions ; pour ma part, je vais les relire !!! J'aime me frotter à d'autres pensées.

    Je me sens en accord avec toi. Pour l'essentiel.

    Mais, encore une fois, la source de la violence n'est pas du côté des manifestants : c'est une violence réactionnelle. La source de la violence et cette violence elle-même résident dans les politiques budgétaires, ayant des conséquences sur la vie la plus quotidienne des citoyens : les fauteurs de violence sont nos gouvernants. HÉLAS !
  • nigivir Membre élite
    nigivir
    • 7 mars 2014 à 20:17


    Mais, encore une fois, la source de la violence n'est pas du côté des manifestants : c'est une violence réactionnelle. La source de la violence et cette violence elle-même résident dans les politiques budgétaires, ayant des conséquences sur la vie la plus quotidienne des citoyens : les fauteurs de violence sont nos gouvernants. HÉLAS !

    La violence appelle la violence, et lorsqu'on crée des conditions de vie où l'on a sans arrêt la tête sous l'eau, alors oui, on ne peut que réagir compulsivement en réaction et en légitime défense à l'agression.

    On n'a même plus le temps ni la possibilité de prendre du recul par rapport à quoi que ce soit.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 mars 2014 à 21:29
    Mário Soares, l'ancien président de la République portugaise, prévenait lors de la Rencontre des Gauches, de la montée d'une violence réactionnelle, compulsive, menaçant de déborder toutes les institutions ; de fait, des politiques déniant au peuple - j'appelle "peuple" ceux qui vепԁеnt leur force de travail et n'ont que cette ressource pour vivre - le minimum vital, lui promettant des lendemains encore pires, lui assurant que rien ne peut lui être garanti (ni salaires, ni retraites, ni pensions, ni services publics) sont les violences initiales qui entraînent les autres, légitimes.

    Peu chaut aux hommes qui exécutent le mémorandum de la Troïka, et qui enlèvent des milliards aux budgets publics, de démolir toute vie démocratique ; ces gens-là ne peuvent que gouverner contre la démocratie : il leur importe que les manifestations, les signes de refus de leur politique - majoritaires - soient dépourvus de sens, et ne portent pas ; ils ne peuvent pas écouter le peuple, ce sont ses ennemis. Oui, le capitalisme est l'ennemi de la démocratie (quand bien même est vague sa définition).

    Hasbeen, la démocratie est de trop pour ces gens-là, et c'est une mascarade - comme tu le soulignais - que de voter pour des partis qui sont d'accord sur l'essentiel (les traités de l'Union européenne).

    La rupture avec les institutions de la Cinquième république et de l'Union européenne s'impose de toute urgence, à mon sens ; voilà le programme politique auquel j'adhère, Hasbeen..
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 7 mars 2014 à 21:49
    J'espère que ces considérations ne t'empêcheront pas d'aller accomplir ton devoir de citoyen les 23 & 30 mars bonnet_zps2b138e4f.gif xx
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 mars 2014 à 22:41
    J'espère que ces considérations ne t'empêcheront pas d'aller accomplir ton devoir de citoyen les 23 & 30 mars bonnet_zps2b138e4f.gif xx

    Ce sont, précisément,
    de telles considérations,
    ayant le plus grand rapport
    avec la réalité sensible,
    qui vont me déterminer
    dans un vote éventuel
    de ma part !!!


    Mon devoir, premier, de citoyen
    est d'examiner les programmes politiques,
    de savoir quelles politiques nationales
    les candidats à la magistrature communale
    soutiennent,
    quels appuis ils comptent donner aux luttes des travailleurs
    - pour la défense de la sécurité sociale, contre l’accord MEDEF-CFDT ;
    - pour le maintien d'une école publique garantissant l'égalité sur tout le territoire, et donc contre l'application des rythmes déterminés par Vincent Peillon ;
    - pour contrer la politique d'"austérité" du président Hollande et de son premier ministre, Monsieur Ayrault ;
    - pour construire des logements accessibles à tous ;
    - pour refuser la baisse sans cesse réclamée par le patronat des salaires, des traitements, des retraites ;
    - pour le maintien de tous les services publics ;
    - pour la défense de la commune comme entité de base ayant le droit de s'associer et de se dissocier librement dans des Syndicats constitués à des fins bien déterminées ;
    - contre la formation des grandes métropoles, des grandes régions, qui éloignent les élus de leurs mandants ;
    (liste non exhaustive).



    Voilà sur quelle bases
    je vais me déterminer.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 mars 2014 à 22:55
    Poursuivons.
    Le capitalisme, c'est la société éclatée,
    c'est l'émiettement social,
    c'est la fragmentation générale,
    c'est - dans le domaine des relations de travail -
    le refus du contrat collectif.

    Je viens d'entendre, de la part d'Arménio Carlos, dirigeant de la Confédération Générale du Travail-Intersyndicale Nationale portugaise un chiffre : en l'année 2007, un million deux cent mille travailleurs portugais étaient concernés par un contrat collectif (leurs droits n'étaient pas à géométrie variable, selon les individus) ; en l'année 2013, six fois moins, soit deux cent mille travailleurs portugais sont couverts par un contrat collectif.

    Le capitalisme,
    c'est la négation des droits collectifs ;
    c'est la promotion de minces droits
    individuels contractés de manière
    asymétrique avec le patronat ;
    c'est la recherche de l'individualisation
    de chacun, pour que les exploité(e)s
    ne forment même plus une classe
    d'exploité(e)s en soi, puisqu'ils/elles
    ne pourront pas reconnaître de l'un(e)
    à l'autre ce qu'ils/elles subissent
    de manière tout à fait similaire,
    et pour que la constitution
    de syndicats de travailleurs
    salariés défendant des droits
    communs apparaissent vide
    de sens, une incongruité !

    VOILA UNE FORME
    DE LA VIOLENCE SOCIALE
    DU CAPITALISME :
    QUE LES ÊTRES HUMAINS
    NE SOIENT PLUS QUE
    DES ISOLATS,
    DES CAS PARTICULIERS
    SANS POINTS COMMUNS
    POSSIBLES AVEC LES AUTRES.
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 7 mars 2014 à 23:00
    Vive le collectivisme Camarade, rétablissons kolhozes et sovkhozes ^^
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 mars 2014 à 23:15
    Vive le collectivisme Camarade, rétablissons kolhozes et sovkhozes ^^

    J'adore ton sens
    et de la mesure,
    et du kairos
    (en grec ancien,
    "l'instant opportun"), Ikki,
    toujours avec ton ԁоіgt dressé
    pour faire un bras d'honneur ;

    la politique menée au Portugal,
    au nom du capital financier,
    conduit au dénuement la majorité
    du peuple portugais (idem en
    Grèce et dans tous les pays qui
    "bénéficient" des "рlапs
    d'aide et d'ajustement"),
    et tout ce que tu trouves
    à faire, Ikki, c'est de ricaner,
    de te moquer,
    de jeter des mots
    qui pour toi sont
    vides de sens et ne
    représentent rien,
    "kolkhozes", "sovkhozes"
    (même pas des modalités
    de production, ou des moments
    de l'histoire de l'URSS et des
    États ouvriers dégénérés,
    gangrenés par la bureaucratie
    stalinienne et post-stalinienne) ;

    je ne vais pas t'administrer
    un cours d'histoire
    sur la différence
    entre communisme et stalinisme
    (cela t'importe peu, car tu es persuadé
    de leur identité, ou que l'un amène l'autre) ;

    je ne vais pas te montrer
    que la nomenklatura qui
    a exploité l'URSS est
    celle-là même qui
    a produit les oligarques,
    les profiteurs du capitalisme ;

    je ne vais pas te faire
    un résumé sur la
    contre-révolution stalinienne.

    Il n'empêche que tu as besoin
    de parfaire ton éducation
    politique très déficiente,
    mais à tes propres frais.


    Je m'étonne que Ikki ne crie pas
    "Vive la paysannerie sans terre"
    (c'est le gouvernement soviétique
    qui a donné la terre aux paysans russes)
    et aussi "Vive le tsarisme"
    (après tout le tsar avait accordé
    un semblant de représentation populaire
    au travers des Doumas d’État),
    et "Vive le capital financier international"
    (rappelons que la Russie tsariste a été
    industrialisée par les capitaux étrangers,
    sous la forme des fameux "bons russes",
    qui trouvaient là un débouché où s'investir,
    capitaux dont le gouvernement soviétique,
    estimant qu'ils avaient assez fructifié,
    a refusé tout remboursement
    et toute indemnisation).



    Bref, Ikki fait une
    intervention à côté,
    et de diversion,
    afin de perturber
    une éventuelle réflexion
    partagée et commune.



    En quoi Ikki a-t-il apporté
    quelque élément à ce qui est
    traité ici, la violence faite au peuple,
    et la violence qui monte du peuple
    en défense de ses conditions de vie ???



    Dois-je dire
    que la notion
    de "consensus" telle
    que l'avance Hasbeen
    me fait davantage
    réfléchir que la
    moquerie de Ikki,
    pauvre moquerie
    qui me navre et
    qui m'agace ?

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