Honte à ce gouvernement qui n'a pas nationalisé Arcelor
Euh...Nous ne sommes pas en Union Soviétique, l'Etat n'a pas à fabriquer d'acier ! Au nom de quoi ? L'Etat est déjà un pachyderme qui non seulement ne dégage AUCUN bénéfice par le biais de sa horde de fonctionnaires mais en plus coûte horriblement cher au contribuable que je suis travaillant dans le privé !
signé un StraussKahnien.
Ikki, un gouvernement,
qui se réclame du "socialisme",
qui est un mot propre et ambitieux,
a un devoir minimal d'honnêteté :
soit il change sa dénomination,
et il s'intitule "gouvernement de l'état
des choses actuelles, pour arrondir
les angles qui font trop mal,
et pour illusionner les gens
avec une dénomination,
que nous renions chaque jour,
parce que - voyez-vous -
ce que nous appelons
l'économie de marché
est notre horizon ultime,
notre but, notre ciel terrestre
enfin réalisé", soit - dans un
mouvement de transition progressiste -,
il prend en mains ce que le Capital liquide,
et donc il nationalise, préservant des forces
productives, utiles et au pays, et d'abord
aux êtres vivants concrets, aux travailleurs,
et ainsi il préserve des capacités de production,
un savoir-faire, des ехрéгіепсеs humaines,
toute une filière de production indispensable.
Si le gouvernement dit "socialiste" nationalisait,
Il assumerait les exigences du mot "socialisme"
qui comporte en soi un programme politique
- programme auquel le président Hollande
s'oppose de toutes ses forces -, aller vers
le socialisme. Non pas le réaliser, tout de suite,
mais entamer le chemin vers le socialisme,
par l'expropriation des capitalistes qui fracassent
Arcelor, ou qui dépècent la métallurgie.
Signé : un socialiste maintenu !
Il n'est pas besoin de faire référence à L'Union
Soviétique pour constater que ce dont tu te
réclames, Ikki, n'a aucune sorte de parenté
avec le socialisme. En effet,
Dоmіiпіԛuе Strauss-Kahn
a été propulsé au FMI
par le président Sarkozy.
Bizarrement, Ikki, tu dois le trouver
honnête, ce serviteur des banquiers,
Dominique Strauss-Kahn,
en tout cas suffisamment pour ne pas
l'expédier par un jugement moral
tranchant comme tu le faisais
pour le syndicaliste Marc Blondel
- dans tes premières lignes citant le
jugement des prud'hommes condamnant
le syndicat Force Ouvrière -, et
puisque tu ne fais aucune allusion
à son affaire de viol d'une Noire,
et d'autant que tu te nommes toi-même,
avec aplomb et sans honte aucune,
sans dévier, "un Strauss-Kahnien".
Dominique Strauss-Kahn a été un des plus
fidèles et doués serviteurs du Capital, quand
il dirigeait le Fonds Monétaire International.
Or, le socialisme est un mouvement de rupture
avec l'état actuel des choses, rupture en faveur
des travailleurs, et non l'administration de l'état
des choses en vigueur par le biais des institutions
du capital financier mondial, dont le FMI.
Et cela commence par la nationalisation - sous
contrôle des travailleurs, de leurs syndicats, et de
leurs comités unissant syndiqués et non-syndiqués -
d'entreprises comme Arcelor, en expropriant sans
indemnisation les capitalistes, en raison de l'intérêt
de la majorité de la population (de ceux qui vепԁеnt leur
force de travail), intérêt qui doit prévaloir sur tout le reste..
Tu brandis l'éternel et pauvre épouvantail de
l'Union Soviétique en t'exprimant et en pensant
comme un poujadiste, membre de ce courant
de la droite qui a précédé
et enfanté le Front National
(Jean-Marie Le Pen ayant été député poujadiste),
oui, comme un poujadiste ayant la haine des
fonctions sociales de l’État et des fonctionnaires
les assumant.
Avec une transition vers le socialisme,
l'on n'est pas sûr de réussir, et des
monstruosités comme le stalinisme
peuvent surgir : elles ne sont pas
fatales et encore moins nécessairement
inscrites dans le cours même de la
révolution, ou si tu préfères, dans le
changement rapide en faveur des travailleurs
comme classe ԁоmіпапt l'économie
et remplaçant l’État par leurs propres institutions.
Avec la permanence du capitalisme, nous
vivons dans la monstruosité, et, davantage,
nous sommes assurés de rester dans l'abîme,
avec la misère, avec les destructions des forces
productives (dont les travailleurs eux-mêmes),
avec les guerres rapaces pour s'assurer des
approvisionnements en ressources naturelles
et pour s'assurer des positions géopolitiques,
avec la mutualisation de la dette des banques
sous la forme des "dettes souveraines"
et avec la privatisation de tout ce qui peut
rapporter ("la concurrence libre
et non faussée" étant le principe
cardinal de l'Union européenne,
cette vaste zone de libre-échange
des capitaux et des hommes exploités).