En réponse au message de leo86 :
(...)
Les poètes à deux sous sont têtus et se nourrissent allègrement d'un orgueil immérité (...)
Tu sauras que mon opiniâtreté à écrire ne se nourrit pas d'orgueil : face à la mort, c'est un handicap bien vain que le gonflement de la citrouille, cet enflement du moi, cette appréciation sucrée de soi-même à son propre usage.
Pour moi, écrire fait partie de l'ordre vital du cours des choses : être animé de sentiments, d'impressions, de sensations, d'images, et en vivre suffisamment, que les mots s'agrègent, que je sorte du vide, que je respire.
Face à des heures de travail et d'élaboration, qui ne font que commencer - oui, tout recommence chaque jour si l'on écrit -, ton affirmation "poète à deux sous" me semble chargé d'une ironie méprisante, qu'il t'aura coûté deux secondes à écrire.
Ton affirmation relève de la volonté d'agacer, de nuire en agaçant et d'exister en suscitant l'agacement : ce n'est pas un jugement fondé en raison.