Menxy, je suis assez d'accord avec ce que tu exposes mais il y a aussi une partie de la population pour laquelle la solidarité ne peut pas être dans une logique de réciprocité…
J'ai vécu longtemps pas loin du Luxembourg qui est un peu une Suisse du nord à la fin du siècle dernier: Niveau de vie supérieur, plein emploi, recours massif à la main d'œuvre frontalière,…
Pourtant, tu trouves dans ces pays favorisés un noyau irréductible de gens qui ne s'en sortent pas; à la louche, 5% de la population.
Des gens à la limite basse de la norme, pas intelligent, pas débrouillard, largués, en quelque sorte et sans perspective que cela change.
Des gens aussi, à la limite de la maladie mais pas en arrêt pour autant, dépressifs, alcoolo, toxico, …
Des gens incompatibles avec le fonctionnement habituel de notre société qui, dans son exigence de performance, laisse du monde au bord du chemin.
Questions:
On en fait quoi
On les laisse crever de faim
On les laisse se démerder du coté obscur de la force
On les tue
Leur imposer des contreparties qu'ils ne peuvent fournir est un non sens car on ne décrète pas la capacité ou la volonté de faire.
Et puis, il faut bien se dire aussi que notre modèle de société "fabrique" aussi une partie de ces "déchets", terme terrible parlant d'êtres humains mais légitime si on ne sort pas d'une approche comptable assez dégueulasse du truc.
L’humanité, c'est aussi une "générosité" à fond perdu, à mon sens.
Cela ne veut pas dire qu'il faut faire n'importe quoi mais qu'il faut admettre à un moment donné que des gens ne sont pas auto-suffisants mais que, parce qu'ils sont nos semblables et que, nous même, nous pourrions être eux, il faut s'en occuper.