En réponse au message de parfum-de-femme :
Stiky, je pense que ton trouble vient de la chose suivante:
Toi, comme ces "folasses" êtes situés dans le même groupe identifié "gays".
Tu les vois et ta réaction épidermique est de te dire que tu n'es pas "elles".
Un peu comme un mec qui aime boire de temps en temps une bière entres amis et qui croise un pochtron…
C'est en cela, le plus souvent, que les caricatures nous choquent; parce qu'elles sont des caricatures DE CE QUE L'ON EST.
On peut donc faire le lien, à mon sens, entre sa propre acceptation personnelle et la façon dont on "voit" ces gens…
Je te recommande le visionnage de la cage aux folles.
J'ai vu ce film il y a longtemps et bien avant mes activités homo et je l'avais trouvé marrant, touchant et plein de finesses.
Dans la vrai vie, je n'ai pas rencontré ce genre de caricatures mais, par contre, j'ai croisé et même partagé du sехe avec des hommes qui avaient manifestement une forte dimension féminine.
Je ne parle pas de déguisement mais de cerveau.
Avec eux et malgré leur Ьіtе érigée, je me sentais plus en train de faire l'amour avec une femme qu'un homme.
Là où je veux en venir, c'est que mon sentiment personnel, c'est qu'il y a des gens qui sont des hommes non pas efféminés mais féminins au niveau de leur construction mentale.
J'en connais un qui s'est laissé pousser la barbe pour faire plus mec… mais cela ne change rien au fait que sa dimension "fille" me saute aux yeux.
Alors, si j'ai raison, pourquoi en faire des caisses si on est câblé dans sa tête comme ceci ou cela
Pourquoi forcer le trait au point de devenir, en société, une caricature de ce que l'on prétends être
La réponse, à mon sens, tient en un mot: Exister.
Si ces figures de styles nous gène, je pense que le mieux à faire est de rencontrer ces personnes, de leurs parler, de leurs faire redécouvrir que ce sont des personnes et non "personne" quand elles sont dans une attitude plus standard.
Au mieux, on découvrira qu'elles sont dans un trip festif déjanté assumé.
Souvent, ce sont des fêlures ргоfопԁеs que l'on trouvera avec un comportement réactionnaire qui est à la mesure du trauma existentiel.
Mais il ne faut pas non plus éluder la possibilité de trouver quelqu'un qui est tel qu'il se montre, qui assume sa singularité et qui n'a pas à devoir se comporter autrement au prétexte que cela irrite alors qu'il est dans une boite gays.
Que ce soit un rôle, un ballon d'oxygène, une réalité personnelle ou une imitation, il est difficile de rester neutre face au coté extravagant, extraverti, extrаsехe, extra… du truc.
Et c'est bien le but recherché, qu'un délire festif ou qu'une terrible souffrance en soit l'origine…
Mais, en dessous, il y a quelqu'un; alors peut-être est-il utile de creuser un peu pour savoir qui s'y cache et pourquoi il agit ainsi…
En réponse au message de pifou :
Le problème c'est que tout le monde veut une vie normale mais les homos sont intolérants entre eux
peut être faudrait il commencer par la
Merci, enfin un peu de bon sens et de bienveillance dans ce monde de brutes...
Pour la petite histoire, perso, j'ai vu la Cage aux Folles très tôt. Seulement à l'époque, c'en était mon seul et unique modèle représentatif de l'hоmоsехualité. Quelle en fut la conséquence ? j'ai grandit et me suis construit en
contre-réaction à ça, avec une pensée gravée en tête : "je suis juste un mec qu'aime les mecs, je veux pas devenir une folasse".
La construction de mon identité est ce qu'elle est... je n'ai pas à avoir de regret ou en tirer une quelconque fierté exagérément mal placée. Elle me vaut une capacité de caméléon, à parvenir à m'intégrer en toute circonstance dans n'importe quel groupe.
En revanche, je me suis partiellement déconstruit depuis, j'ai ouvert les yeux :
NON, on ne vaut pas mieux que les autres sous prétexte qu'on a une identité plus "passe-partout", et réciproquement,
NON, les personnes qui vivent et expriment une certaine exubérance ne méritent pas qu'on les pointe du ԁоіgt, les ostracise ou que sais-je.
Si la communauté LGBTQ+ a pour emblème un
c'est pas pour rien : c'est parce que conceptuellement, on incorpore toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, on accepte toutes les formes d'identité, de manière d'être, par opposition à ces beige/taupe/gris/marron ternes que promeut la société hétéronormé sous l'hégémonie patriarcale.
Un autre fond du problème, c'est la diabolisation du féminin... il y a des coins du monde où les menstruations sont tabous, renvoient à des histoires de possessions par le Mal... tout ce qui est associé de près ou de loin au féminin est connoté négativement, et inversement.
"Une femme qu'a des соuіllеs", c'est un compliment ! Mais bon, 'faut pas déconner, 'faut que la femme en question soit capable de reprendre sa place de femme, sinon, attention, danger ! -_"
BREF, ouvrez les yeux, et rendez-vous compte que c'est pas
vous que ça gène, mais juste la part en vous qui est sous la pression de nos normes sociétales, et que... ces normes sociétales, c'est pas un dogme irréfutable ! :p