Oui, c'est vісіеuх, c'est une "ԁгоguе", mais c'est parfois plus simple ou préférable qu'il en soit ainsi pour plusieurs raisons qui nous sont propres. Il faut l'accepter, quand on en a conscience.
Oui les raisons sont d'ailleurs simples: ça nous évite de nous confronter davantage au mal que peut provoquer l'angoisse (peu importe quelle sorte d'angoisse). Mais du coup, on y reste à on s'y plait, ce qui fait qu'on alimente davantage quelque chose qui, finalement, nous détruit et dans certains cas détruit notre entourage (proches ou amis) .
Oui.
Mais parfois, on est obligé de passer par là, temporairement, pour se protéger d'une vérité trop dure à entendre ou à accepter.
Mais effectivement, à terme, vivre, c'est, je crois, se libérer de tout ça, se libérer de tout ce qui nous entrave.
Oui, tout à fait!
C'est comme la confiance.
Si on manque de confiance, on ne fait pas confiance aux autres. C'est ce que tu as écrit dans une autre rubrique non?
Si on a peur de soi, on a peur des autres, etc ...
Tout part de soi, en fait.
Mais c'est dur, parce que notre élan naturel est de projeter sur l'autre, d'où l'importance et la collaboration de l'entourage qui peut nous renseigner, tel un miroir, sur ce que l'on "renvoie" (nous, forcément, on peut pas se voir).
Oui, effectivement, dans une autre rubrique j'ai déjà écrit ça . Bien oui, tout dépend de soi. Bon pas tout non plus, mais une bonne partie . Tout est question de confiance et d'estime de soi, finalement . Mais je suis d'accord avec toi, c'est très dur . Rien que d'avoir un minimum de confiance en soi c'est difficile, parce-qu'il y a toujours et il y en aura toujours, des gens pour te rabaisser, te dénigrer et te foutre une claque à ton image, à l'image que l'on peut avoir de soi même . Bien évidemment, il faut passer au dessus de ça, mais pas simple du tout.
Non, ça n'est pas simple, le "ne pas se laisser atteindre", le "ne pas en faire une affaire personnelle" (le fameux "accord toltèque") et oui, il faut un minimum de confiance en soi pour se détacher de l'opinion des autres.
Maintenant, moi, je me dis plusieurs choses lorsqu'on me rabaisse ou que l'on me dénigre.
1°) Ce que dit la personne est un point de vue, ce n'est pas forcément la réalité (d'ailleurs, c'est quoi la réalité?).
Pendant des siècles, on nous a fait croire que la terre était plate et c'était faux.
Ben, c'est peut-être pareil avec ce que me dit l'autre personne (en plus, c'est une seule personne).
2°) Souvent la personne qui dénigre, insulte, reproche, rentre dans le conflit exprime son propre mal-être, qu'elle projette sur toi.
Biworld a écrit que l'on prête aux autres ses propres "turpitudes", c'est tout à fait ça.
Souvent le problème ce n'est pas toi, mais le truc que tu dis malencontreusement et qui fait que la personne part en vrille et dans la haine, souvent sans avoir conscience de ce à quoi le truc renvoie.
C'est quelque chose que j'essaie d'analyser dans le cadre de mon métier (je suis enseignante).
Souvent quand les élèves cherchent le conflit, ce n'est pas moi, le problème (parfois oui, mais parfois non).
Le problème, c'est leur mal-être dans l'institution et dans la société, la pression qu'ils subissent, leur maman ou leur papa qu'ils reconnaissent en moi (ah, le transfert!) et c'est moi, la personne en face d'eux qui en prends plein la tronche, c'est comme ça.
Et quand le problème, c'est moi (et même quand c'est pas moi d'ailleurs), souvent une bonne explication, le dialogue, un compromis, une écoute mutuelle à tête reposée suffisent à faire avancer les choses, pas forcément à les résoudre définitivement, mais à avancer dans un certain équilibre.
3°) On a des défauts et des qualités, on n'est pas parfait, et on ne peut pas être aimé de tout le monde.
Si ton entourage préfère voir en toi ce que tu as de négatif (ou ce que l'entourage voit de toi comme négatif) et pas le positif, é bien, au revoir l'entourage.
"N'aie pas peur de perdre quelqu'un qui ne se sent pas chanceux de t'avoir dans sa vie."
Aimer l'autre (dans tous les sens du terme "aimer", "aimer son prochain"), c'est l'accepter tel qu'il est.
4°) Rentrer dans le conflit, c'est comme un match de tennis en des milliers de sets, chacun veut avoir raison et cela ne finit jamais, c'est comme deux murs parallèles qui parlent sans jamais se trouver.
Mais personne n'a raison, ni tort, ce sont juste deux points de vue qui parlent, chacun avec sa vie, ses conditionnements, ses blessures, etc ...
Souvent, quand je peux, j'essaie de contourner le conflit (de toutes façons, maintenant, me mettre en colère ou m'indigner me fatigue trop).
Je suis comme ça? D'accord, t'as raison, point final.
Après, je réfléchis sur le truc si je m'en sens capable, et si j'en souffre, j'essaie de voir quel est le problème et ce qui se passe dans ma tête, toujours si je m'en sens capable.
Mais c'est mon problème, pas celui de l'autre.
Ce qui n'empêche pas, lorsque le conflit s'est apaisé, de donner son avis, son propre de vue, son ressenti, de laisser sa souffrance s'exprimer et d'essayer d'analyser, selon le degré de confiance avec la personne concernée, ce qu'il s'est passé et de voir comment régler les choses.
Biworld, je ne suis pas d'accord (et j'insiste: c'est "mon" point de vue, l'opinion de chacun-e appartient à chacun-e) avec la phrase de Desproges « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ».
On n'est pas responsable des schémas que l'autre a dans la tête et si on commence à se censurer au cas où machin réagirait mal, au cas où machine se mettrait en colère parce que t'emploies ce mot plutôt qu'un autre, que tu évoques ce thème plutôt qu'un autre, bon, ben, t'arrêtes de parler dans ce cas. Et encore une fois, je ne suis pas au courant de ce qu'il s'est passé dans l'autre rubrique (et je n'ai pas епvіе de l'être).
Certes, parfois, je suis vigilante, par exemple, avec certaines personnes de mon entourage, j'évite soigneusement certains thèmes "sensibles" (même s'il m'arrive aussi parfois -pas souvent, mais parfois- de "rentrer dans le lard", parce que basta, ça leur fera les pieds aussi d'entendre ce qu'ils ont à entendre) et là, fondamentalement, mon problème, c'est la peur de perdre ces personnes en donnant mon point de vue sur ces thèmes "sensibles".
Mais parfois, il m'est arrivé de belles surprises en me disant: "oh, non, je ne vais pas parler de ça avec cette personne, elle ne comprendra pas", é bé contre toute attente, cela a donné lieu à des conversations passionnantes et étonnantes. Parfois, il faut oser.
Pour finir, une citation d'Aristote, que j'ai déjà citée, je crois, je sais plus, je radote, mais peu importe:
"Apprendre à se connaître est très difficile et un très grand рlаіsіг en même temps (quel рlаіsіг de se connaître!); mais nous ne pouvons pas nous contempler nous-mêmes à partir de nous-mêmes: ce qui le prouve, ce sont les reproches que nous adressons à d'autres, sans nous rendre compte que nous commettons les mêmes erreurs, aveuglés que nous sommes, pour beaucoup d'entre nous, par l'indulgence et la passion qui nous empêchent de juger correctement. Par conséquent, à la façon dont nous regardons dans un miroir quand nous voulons voir notre visage, quand nous voulons apprendre à nous connaître, c'est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions nous découvrir, puisqu'un ami est un autre soi-même."
Merci pour les vœux de bonne nuit.
A mon tour de souhaiter un bon week-end, et une bonne Ascension pour les catholiques.
Et merci pour la conversation!
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