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Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve (page 5) - Musique & cinéma

Sujet de discussion : Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
  • ajacksonmike Membre élite
    ajacksonmike
    • 14 août 2014 à 23:59
    Bonne nuit Hasbeen .
  • pegase49 Légende urbaine
    pegase49
    • 15 août 2014 à 00:06


    Pour être prêt-e il faut avoir les réponses à nos questions.

    Là un travail sur soit-même s'impose (le fameux "se remettre en question")

    Pas facile de surmonter nos démons!

    Le plus souvent nous faisons avec et tâchons d'avancer sans trop de dégâts.

    Bref, nous faisons avec notre quotidien et nous-nous débrouillons avec les "armes" dont nous disposons.

    Il paraît que la vie place sur notre chemin ce dont nous avons besoin pour avancer.

    Alors, je sais pas si pour ma part, j'ai entendu tous les signes que la vie m'a envoyés, mais fondamentalement, mes "armes" ou plutôt mes "outils" ont été:
    - 12 ans de psychanalyse au cours desquels j'ai utilisé d'autres outils:
    - rompre avec certaines personnes de mon entourage (familial entre autre)
    - l'écriture
    - un travail pas vraiment sur la méditation, mais plutôt le silence, la contemplation, les randonnées et voyages en solitaire
    - travailler à temps partiel au boulot pour me donner du temps pour moi
    - reprendre une activité qui me tenait (me tient toujours) à cœur, même si je ne suis pas sûre de la mener jusqu'au bout
    - beaucoup beaucoup de lectures
    - des rencontres déterminantes
    - l'епvіе de vivre quoi qu'il arrive

    Bon, là, gute nacht!

    Virginie,

    A un moment tu t'es donnée les moyens de vivre une vie en adéquation avec tes епvіеs...

    Sans vouloir te cirer les роmреs cela demande beaucoup de courage et certains sacrifices.

    Au final tu es récompensée par un certain équilibre dans ta vie.

    Apparemment, si j'ai bien compris, la vie n'à pas toujours été très douce avec toi, à présent tu savoures le bonheur qui t'es accordé.

    Bonne nuit
  • nigivir Membre élite
    nigivir
    • 15 août 2014 à 08:09
    Oui, c'est vісіеuх, c'est une "ԁгоguе", mais c'est parfois plus simple ou préférable qu'il en soit ainsi pour plusieurs raisons qui nous sont propres. Il faut l'accepter, quand on en a conscience.

    Oui les raisons sont d'ailleurs simples: ça nous évite de nous confronter davantage au mal que peut provoquer l'angoisse (peu importe quelle sorte d'angoisse). Mais du coup, on y reste à on s'y plait, ce qui fait qu'on alimente davantage quelque chose qui, finalement, nous détruit et dans certains cas détruit notre entourage (proches ou amis) .

    Oui.
    Mais parfois, on est obligé de passer par là, temporairement, pour se protéger d'une vérité trop dure à entendre ou à accepter.
    Mais effectivement, à terme, vivre, c'est, je crois, se libérer de tout ça, se libérer de tout ce qui nous entrave.

    Oui, tout à fait!
    C'est comme la confiance.
    Si on manque de confiance, on ne fait pas confiance aux autres. C'est ce que tu as écrit dans une autre rubrique non?
    Si on a peur de soi, on a peur des autres, etc ...
    Tout part de soi, en fait.
    Mais c'est dur, parce que notre élan naturel est de projeter sur l'autre, d'où l'importance et la collaboration de l'entourage qui peut nous renseigner, tel un miroir, sur ce que l'on "renvoie" (nous, forcément, on peut pas se voir).

    Oui, effectivement, dans une autre rubrique j'ai déjà écrit ça . Bien oui, tout dépend de soi. Bon pas tout non plus, mais une bonne partie . Tout est question de confiance et d'estime de soi, finalement . Mais je suis d'accord avec toi, c'est très dur . Rien que d'avoir un minimum de confiance en soi c'est difficile, parce-qu'il y a toujours et il y en aura toujours, des gens pour te rabaisser, te dénigrer et te foutre une claque à ton image, à l'image que l'on peut avoir de soi même . Bien évidemment, il faut passer au dessus de ça, mais pas simple du tout.

    Non, ça n'est pas simple, le "ne pas se laisser atteindre", le "ne pas en faire une affaire personnelle" (le fameux "accord toltèque") et oui, il faut un minimum de confiance en soi pour se détacher de l'opinion des autres.

    Maintenant, moi, je me dis plusieurs choses lorsqu'on me rabaisse ou que l'on me dénigre.

    1°) Ce que dit la personne est un point de vue, ce n'est pas forcément la réalité (d'ailleurs, c'est quoi la réalité?).
    Pendant des siècles, on nous a fait croire que la terre était plate et c'était faux.
    Ben, c'est peut-être pareil avec ce que me dit l'autre personne (en plus, c'est une seule personne).

    2°) Souvent la personne qui dénigre, insulte, reproche, rentre dans le conflit exprime son propre mal-être, qu'elle projette sur toi.
    Biworld a écrit que l'on prête aux autres ses propres "turpitudes", c'est tout à fait ça.
    Souvent le problème ce n'est pas toi, mais le truc que tu dis malencontreusement et qui fait que la personne part en vrille et dans la haine, souvent sans avoir conscience de ce à quoi le truc renvoie.

    C'est quelque chose que j'essaie d'analyser dans le cadre de mon métier (je suis enseignante).
    Souvent quand les élèves cherchent le conflit, ce n'est pas moi, le problème (parfois oui, mais parfois non).
    Le problème, c'est leur mal-être dans l'institution et dans la société, la pression qu'ils subissent, leur maman ou leur papa qu'ils reconnaissent en moi (ah, le transfert!) et c'est moi, la personne en face d'eux qui en prends plein la tronche, c'est comme ça.
    Et quand le problème, c'est moi (et même quand c'est pas moi d'ailleurs), souvent une bonne explication, le dialogue, un compromis, une écoute mutuelle à tête reposée suffisent à faire avancer les choses, pas forcément à les résoudre définitivement, mais à avancer dans un certain équilibre.

    3°) On a des défauts et des qualités, on n'est pas parfait, et on ne peut pas être aimé de tout le monde.
    Si ton entourage préfère voir en toi ce que tu as de négatif (ou ce que l'entourage voit de toi comme négatif) et pas le positif, é bien, au revoir l'entourage.
    "N'aie pas peur de perdre quelqu'un qui ne se sent pas chanceux de t'avoir dans sa vie."
    Aimer l'autre (dans tous les sens du terme "aimer", "aimer son prochain"), c'est l'accepter tel qu'il est.

    4°) Rentrer dans le conflit, c'est comme un match de tennis en des milliers de sets, chacun veut avoir raison et cela ne finit jamais, c'est comme deux murs parallèles qui parlent sans jamais se trouver.
    Mais personne n'a raison, ni tort, ce sont juste deux points de vue qui parlent, chacun avec sa vie, ses conditionnements, ses blessures, etc ...

    Souvent, quand je peux, j'essaie de contourner le conflit (de toutes façons, maintenant, me mettre en colère ou m'indigner me fatigue trop).
    Je suis comme ça? D'accord, t'as raison, point final.
    Après, je réfléchis sur le truc si je m'en sens capable, et si j'en souffre, j'essaie de voir quel est le problème et ce qui se passe dans ma tête, toujours si je m'en sens capable.
    Mais c'est mon problème, pas celui de l'autre.

    Ce qui n'empêche pas, lorsque le conflit s'est apaisé, de donner son avis, son propre de vue, son ressenti, de laisser sa souffrance s'exprimer et d'essayer d'analyser, selon le degré de confiance avec la personne concernée, ce qu'il s'est passé et de voir comment régler les choses.

    Biworld, je ne suis pas d'accord (et j'insiste: c'est "mon" point de vue, l'opinion de chacun-e appartient à chacun-e) avec la phrase de Desproges « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ».
    On n'est pas responsable des schémas que l'autre a dans la tête et si on commence à se censurer au cas où machin réagirait mal, au cas où machine se mettrait en colère parce que t'emploies ce mot plutôt qu'un autre, que tu évoques ce thème plutôt qu'un autre, bon, ben, t'arrêtes de parler dans ce cas. Et encore une fois, je ne suis pas au courant de ce qu'il s'est passé dans l'autre rubrique (et je n'ai pas епvіе de l'être).

    Certes, parfois, je suis vigilante, par exemple, avec certaines personnes de mon entourage, j'évite soigneusement certains thèmes "sensibles" (même s'il m'arrive aussi parfois -pas souvent, mais parfois- de "rentrer dans le lard", parce que basta, ça leur fera les pieds aussi d'entendre ce qu'ils ont à entendre) et là, fondamentalement, mon problème, c'est la peur de perdre ces personnes en donnant mon point de vue sur ces thèmes "sensibles".

    Mais parfois, il m'est arrivé de belles surprises en me disant: "oh, non, je ne vais pas parler de ça avec cette personne, elle ne comprendra pas", é bé contre toute attente, cela a donné lieu à des conversations passionnantes et étonnantes. Parfois, il faut oser.

    Pour finir, une citation d'Aristote, que j'ai déjà citée, je crois, je sais plus, je radote, mais peu importe:

    "Apprendre à se connaître est très difficile et un très grand рlаіsіг en même temps (quel рlаіsіг de se connaître!); mais nous ne pouvons pas nous contempler nous-mêmes à partir de nous-mêmes: ce qui le prouve, ce sont les reproches que nous adressons à d'autres, sans nous rendre compte que nous commettons les mêmes erreurs, aveuglés que nous sommes, pour beaucoup d'entre nous, par l'indulgence et la passion qui nous empêchent de juger correctement. Par conséquent, à la façon dont nous regardons dans un miroir quand nous voulons voir notre visage, quand nous voulons apprendre à nous connaître, c'est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions nous découvrir, puisqu'un ami est un autre soi-même."

    Merci pour les vœux de bonne nuit.

    A mon tour de souhaiter un bon week-end, et une bonne Ascension pour les catholiques.

    Et merci pour la conversation!

  • serendip Membre habitué
    serendip
    • 15 août 2014 à 08:30
    Une bonne Ascension, oh c'est gentil ça. Mais y a tout le temps chère Hasbeen ^^
  • nigivir Membre élite
    nigivir
    • 15 août 2014 à 08:48


    Au final tu es récompensée par un certain équilibre dans ta vie.

    Précaire, l'équilibre.
    C'est une affaire de chaque instant, rien n'est jamais acquis, et finalement, c'est ça qui est beau quelque part.
    Et ce n'est pas tant une affaire de récompense que de choix.


    Apparemment, si j'ai bien compris, la vie n'à pas toujours été très douce avec toi, à présent tu savoures le bonheur qui t'es accordé.

    C'est moi qui n'ai pas été douce avec moi-même.

    Certaines personnes de mon entourage (et pas des moindres) m'ont fait croire que j'étais une minable, que je ne méritais pas le bonheur et même pas de vivre.
    Et elles y sont parvenues, c'est ça le problème. Je me suis laissée atteindre.

    Mais j'ai enfin compris que haïr ces personnes ne servait à rien, sauf à alimenter mon malheur, mes souffrances et à m'y complaire, et que ce ne sont pas ces personnes qui parlaient, mais leurs blessures donc, que, dans la situation concrète, elles se trimballent (nous nous trimballons) de génération en génération.

    J'ai décidé de rompre la chaîne et de ne faire dépendre mon bonheur que de moi-même, envers et contre tout.
    Parfois, c'est dur, parfois, c'est super bien.
    Finalement, le plus important n'est pas ce qui arrive, mais ce qu'on en fait.

    Mais oui, fondamentalement, je suis le dire, je suis heureuse.

    Merci Sébastien, bonne journée!
  • nigivir Membre élite
    nigivir
    • 15 août 2014 à 09:05
    Une bonne Ascension, oh c'est gentil ça. Mais y a tout le temps chère Hasbeen ^^

    Ah, oui, pardon, c'est l'Assomption aujourd'hui !!!!!

    Bon, dans les faits, le phénomène revient au même (on monte), mais j'espère ne pas avoir créé de guerres de religion à l'insu de mon plein gré:)
  • cactus_sss Membre suprême
    cactus_sss
    • 15 août 2014 à 10:54
    De mon avis; beaucoup se cachent derrière une carapace, beaucoup s'inventent une vie et des points de vue qui ne sont pas les leur par peur de se mettre à пu , d'être EUX tout simplement , par peur de paraître faible . Et ça, ça m'est insupportable . Tellement insupportable que certains osent penser que les gens qui réagissent comme moi ne sont là que pour faire bonne conscience alors que c'est plutôt eux qui se refusent à être EUX , sans artifices , sans carapaces.

    Il y a aussi ceux qui ne viennent pas là pour raconter leur vie en détails (du moins sur le forum). Perso', je trouve que ceux qui étalent généreusement leur personnalité manquent cruellement d'une certaine pudeur ! On n'est pas forcément obligé de jeter son bonheur à la face du monde, comme on n'est pas forcé non plus de balancer tous ses malheurs !
    Je ne poserai jamais ici des questions importantes pour moi, tout simplement parce que je ne vous connais pas et que je ne VEUX PAS vous connaitre plus que ça (à part quelques exceptions).
    Mon bonheur, ici, se résume à lire quelques topics ciblés, de préférence légers et qui ne me ramènent pas à ma vie ou aux "cons" de tous les jours !
    Je fuis ici tout ce qui peut ressembler à ce que je vois le reste du temps et que je ne peux occulter.

    Pour en revenir au sujet, la notion du bonheur est sensiblement différente pour chacun.
    Certains seront en quête perpétuelle du "grand bonheur" sans jamais avoir l'impression d'y accéder, tandis que d'autres se satisferont de "petits bonheurs" chopés par ci par là et s'épanouiront tranquillement en ayant le sentiment d'être heureux, finalement.
    Je pense que pour la plupart d'entre nous, le choix nous est offert de parvenir au bonheur mais que nous ne savons pas forcément comment l'aborder, le canaliser, l'adopter.
    Quant à ceux qui ont peur d'être heureux, ils savent que le bonheur peut être éphémère et destructeur lorsqu'ils ne le retrouvent pas tel qu'ils l'avaient imaginé...

    "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve" tendrait à démontrer qu'on a peur qu'il nous échappe et qu'on préfère le laisser passer plutôt que de s'apercevoir qu'on est incapable de le dompter, le ԁоmіпег...
  • mahouarn Membre suprême
    mahouarn
    • 15 août 2014 à 11:59
    Bjr
    juste mettre ma pensée sur ce sujet "le bonheur"
    c est quoi , ce mot ? rien en faites
    des bonheurs oui des tas , un sourire un mot un moment avec l autre ou d'autres , la vie est remplie de ces instants magiques, qu'il ne faut surtout pas louper
    alors le bonheur, stupide, a croire que ce regarder dans le blanc des yeux , cet état (ce n'est que mon avis )me semble ennuyeux
  • pegase49 Légende urbaine
    pegase49
    • 15 août 2014 à 18:29
    Merci pour vos commentaires pet_hate et Hervé,

    Finalement le bonheur c'est une notion qui nous est propre (cette notion est différente pour chaque personne), avant tout un état d'esprit sans qui ce bien impalpable nous échappe!

    L'environnement dans lequel nous évoluons, les personnes qui composent notre entourage participent à cet état d'être.

    Nous sommes acteurs(trices) de nos vies, il ne tient qu'à nous de trouver notre bonheur, de faire en sorte de le provoquer.

    Mais encore faut il se connaitre suffisamment pour savoir ce qu'il nous faut.

    Merci à toutes et tous pour vos participations.

    Sébastien

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