En réponse au message de pifou :
et bien sur je suis comme vous taper sur les homos tout le temps me gonfle même si je participe a ce cliche en étant plus dévergondé que la moyenne
Encore une fois, il ne s'agit pas de taper sur les homos mais d'essayer de voir les choses comme elles sont.
Les chiffres sont têtus, que cela te gonfle ou pas…
Alors, compte tenu de ceux-ci, on fait quoi
On regarde en face ou on fait l'autruche
Ce qui me semble de plus en plus évident, c'est que la problématique SIDA est un sujet compliqué à aborder ici, dès que l'on aborde les relations contaminations-pratiques sехuеllеs.
C'est dommage, on est les premiers concernés…
Bon, pour ma part, je vais cesser d'argumenter sur le fond pour ce sujet.
Pas епvіе de me comporter en agresseur alors que ce n'est aucunement mon intention de départ.
Mais, de votre coté, peut-être convient-il aussi que vous réfléchissiez aux raisons qui vous poussent à mal vivre la simple exposition des réalités.
Vous m'en avez exposé quelques unes et je vous en remercie.
Certaines, pourtant évidentes, m'étaient passé au dessus de la tête, la raison simple étant beaucoup liée au fait que je rentre dans l'hоmоsехualité sur le tard et que j'ai le caractère affermi d'un vieux.
Je n'ai donc pas vécu, comme beaucoup d'entre vous, les affres d'un départ dans la vie en tant qu'homo, avec tous les critère de l'époque d'alors, le jugement familial, …
Autant de choses qui "chargent" votre vision des choses d'aujourd'hui.
Moi, je vois les choses en tant qu'adulte mûr, avec un regard relativement neuf et la complète latitude de mes choix en matière sехuеllе, dans le cadre de la loi, évidemment.
En plus, j'ai fait l'essentiel de ma vie et des réflexions qui mettraient en cause mon état de mec, de mari, de père de famille,…, je m'en fous puisque mon existence écoulée apporte d'emblée un démenti à bien des choses qui sont opposées aux pédés…
Le paradoxe qui me saute donc aux yeux, c'est que je suis beaucoup plus cool sur ces sujets alors que je suis un bleu dans l'hоmоsехualité alors que vous, qui êtes des vieux routiers, je vous sens sur le registre de l'irritation, de la défensive, voire du déni…
Je pensais au départ que c'était l'inverse qui devait se produire et que la banalisation des choses allait de pair avec le temps qui passe mais je constate qu'au contraire, on est plutôt dans un phénomène de saturation et d'intolérance à certains sujets.
Je parle d’intolérance en tant que critère technique et non pour stigmatiser.
Un mot qui résume tout, finalement: Intolérance.
Et oui, "hоmоsехualité": Un mot tellement chargé de substance, de connotation, comme "intolérance".
Ce qui ne devrait être qu'une caractéristique devient un truc chargé à mort.
On devrait pouvoir parler d'hоmоsехualité comme on parle d'intolérance au gluten: Un critère technique faisant qu'une fille n'est pas pour un mec et réciproquement.
Mais, tout comme "intolérance" renvoie à des sales cons pas capables de regarder au delà de leurs barrières étriquées, on a, en gros, la même chose pour "homo", qui sort du domaine technique pour renvoyer une image péjorative du truc…
Mais ne sommes nous pas en train d'entretenir cela en "marchant dans cette combine"
Cette réflexion, non pas pour obtenir des réponses mais pour pousser à y réfléchir, tranquillement, à tête reposée.
C'est à prendre comme l'observation d'un martien, tombé sur terre homo il y a deux ans et qui vous donne une observation brute, déconnectée de vos années d'existence de l'hоmоsехualité.
Quelqu'un qui découvre sans beaucoup de recul mais qui livre une vision fraîche et peu influencée par votre vécu et votre histoire.
À prendre donc, non pas en tant que jugement d'expert mais d'observation d'explorateur d'un monde inconnu, intéressé autant que surpris par ses découvertes.