Même si ce n'est que le premier tour, de voir le F.N prendre du terrain, la droite serrer de prête la gauche...
Je suis juste dégoûtée de notre "France", et c'est bien ce que je disais je ne suis pas citoyenne française mais citoyenne du monde !
Et vous?
Deum, je ne suis pas dégoûté de "la France", par contre je suis atterré, chaque jour, par la politique d'un président appartenant au Parti socialiste (même si, sous la Cinquième République, ce président est censé, selon les institutions gaullistes, être détaché des partis) !
Je suis navré et atterré par un homme, François Hollande, élu contre Nicolas Sarkozy, François Hollande présenté par le Parti SOCIALISTE, François Hollande qui mène une politique favorable au patronat (cf. "le pacte de responsabilité" qu'apprécie beaucoup le MEDEF) et qui poursuit la destruction systématique des fonctions sociales de l’État, conformément aux traités d'une Union européenne, aux buts de laquelle il adhère ("la concurrence libre et non faussée", mettant sur le marché les capitaux et les hommes, pour que cela fructifie).
Quand un gouvernement "socialiste"
ne mène pas moindrement une politique socialiste,
ce n'est certes pas le peuple de la France
qu'il faut mettre en accusation, mais se persuader
que les raisons de la montée des droites
et du Front National ne tiennent pas à un aveuglement
des Français, mais à la politique anti-sociale
et anti-socialiste menée par le gouvernement
de François Hollande.Rappelons-nous, Deum, Bertolt Brecht, le dramaturge,
- cet honnête homme qui était un communiste,
non un stalinien -, que la révolte des ouvriers
est-berlinois contre la bureaucratie stalinienne
de la République Démocratique Allemande, en 1953
(il y a soixante années), avait ргоfопԁément ébranlé
et questionné sur les rapports entre le peuple
et les gouvernants, sur la nature des hiérarques
de la RDA, sur le sens du socialisme,
et qui rédigea un célèbre poème,
"La Solution", où il remarque :
"J'apprends que le gouvernement estime
que le peuple a 'trahi la confiance du régime'
et 'devra travailler dur pour regagner
la confiance des autorités'.
A ce stade, ne serait-il pas plus simple
de dissoudre le peuple et d'en élire un autre?"
Bertolt Brecht savait, lui, qui avait la responsabilité des manifestations des ouvriers est-berlinois (contre le travail aux pièces, contre la hausse des prix des produits de base, contre la hausse des cadences au travail, contre un régime policier se parant des objectifs du socialisme).
Et, me fiant à Bertolt Brecht, j'affirme
qu'un gouvernement comme celui
du président élu François Hollande,
usant bassement et frauduleusement
de la dénomination socialiste, qui est noble,
et chaque jour menant une politique anti-sociale
et anti-socialiste, porte la responsabilité de ses revers
électoraux, qui traduisent la formidable désillusion
que ce gouvernement aura logiquement provoquée. La bassesse, Deum, est celle de François Hollande, l'ami très attentionné du MEDEF, son protecteur attentif, son partenaire on ne peut davantage cordial.
La bassesse anti-sociale et anti-socialiste de ce président va réussir à mettre au tombeau la gauche dans ce pays.
Lorsque sont élus des hommes comme François Copé, aussi farouchement opposés, et au droit du travail, et à toute régulation sociale, et à toutes les fonctions faisant lien social qu'assume l’État, c'est dire à quel point de déliquescence sociale et de confusionnisme nous aura conduit le gouvernement de F. Hollande.