En réponse au message de gill92 :
Je me défini comme un abstentionniste positif par opposition à ceux que j'appelle les abstentionnistes négatifs qui disent "tous pourris, tous des nuls, donc je ne vote pour personne".
Je m'intéresse beaucoup à l'histoire comme chacun sait et j'ai acquis depuis un certain temps la conviction que ce n'est pas l'homme qui fait l'histoire mais l'histoire qui fait l'homme. S'il n'y avait pas eu la seconde guerre mondiale, De Gaulle n'aurait jamais existé. Ou dis autrement : ce n'est pas une seule personne ni même un petit groupe de personnes qui peuvent influencer de manière importante sur l'économie ou l'histoire d'un pays. C'est un ensemble de phénomènes globauxliés aux économies mondiales, à la géopolitique à la mondialisation et sans doute d'autres choses.
C'est en cours d'histoire en seconde que j'ai commencé à me poser cette question : le prof d'histoire avait tracé un graphe représentant l'évolution de la somme des PIB des pays occidentaux en fonction du temps. On voyait sur ce graphe une sinusoïde qui montait puis descendait avec une certaine régularité sans à-coups du moins. En zооmant sur cette courbe, on voyait une autre sinusoïde également régulière et en zооmant sur cette deuxième sinusoïde on voyait une autre courbe irrégulière mais avec des amplitudes très petites. C'est seulement sur cette petite courbe que le prof d'histoire pouvait relier les actions de certains hommes politiques ou certains événements. Les autres courbes semblaient n'être reliées par aucun événement particulier.
Plus tard, au cours de mes lectures, j'ai découvert que d'autres personnes partageaient mon point de vue. Des économistes dont j'ai oublié le nom. Des écrivains aussi : pour ceux qui ont lu le cycle de "Fondation" d'Isaac Asimov, la "psycho histoire" n'est rien d'autre que ça : extrapoler certaines courbes et graphiques de tendance générale pour prédire l'avenir.
Et donc je me suis dit tout naturellement, ben pourquoi aller voter? L'histoire se débrouille très bien toute seule, l'un dans l'autre sur l'échelle de quelques siècles la tendance est plutôt vers le progrès et la croissance économique avec bien sûr des récessions locales qu'on ne peut de toute façon pas éviter.
Et puis je voyais l'exemple des USA où le taux d'abstention était très élevé et qui était pourtant la plus grande démocratie du monde (du moins c'est ce que je pensais à l'époque !).
Je suis donc devenu un abstentionniste positif : pour moi, l'homme ou le parti providentiel n'existe pas mais inversement l'homme ou le parti qui ruinera la France n'existe pas :: chaque président fait du mieux qu'il peut dans la mesure de ses possibilités dans la très faible marge de manœuvre que lui laisse la "psycho histoire" (on va l'appeler comme ça).
l'histoire est un éternel recommencement, intéressante ta façon de t'abstenir
cette histoire de courbe m'intrigue, la courbe de croissance fléchie, une action la fait remonter si j'ai bien compris.
quand est il si cette courbe fléchie et que l'action entreprise la fait chuter par une mauvaise décision?