Ils ont brisé le confinement pour aller faire la fête
Plusieurs élus se sont scandalisés de l'existence de fête clandestines... sans se douter qu'elles pouvaient être parfois une soupape nécessaire. Jeunes et moins jeunes racontent pourquoi la fête est indispensable à leur équilibre, et pourquoi ils la font... au mépris des règles sanitaires.
Les gens ne sont pas biens , ils ont епvіе de sortir , de se sociabiliser , de rigoler , , c'est un besoin viceral !
Notre ancienne vie nous manque tres fort . Pendant le 1er confinement , nous avons ete tres sages ; aujourd'hui on voit que les mesures sanitaires s'installent dans la durée , sans que l'on voit la sortie du tunnel , c'est deplorable!
Certains ont décidé d'entrer en résistance et de lancer cet appel à se cacher ensemble pour faire la fête car les jeunes n'ont plus aucun espace pour exister ensemble», a dit un organisateur.
Il y a neuf jours, plus de 300 personnes avaient été surprises par les policiers dans un pavillon à Joinville-le-Pont. Elles participaient à une fête clandestine en plein confinement. Samedi soir, des fêtards ont été à nouveau interrompus au même endroit
depuis les jeunes s'organisent autrement , via les reseaux sociaux les fetes se determinet au dernier moment et dans des lieux a l'ecart des habitations afin d'eviter les descentes de police .
Une fête immense et illégale où 300 jeunes étaient réunis dans la clandestinité sur une ancienne voie ferrée s'est tenue à Paris samedi 21 novembre, selon un récit fait par l'AFP. Les faits ont eu lieu dans le 13e arrondissement, le temps d'une nuit.
L'adresse a été communiquée par mail au dernier moment et les consignes étaient strictes : arriver en toute discrétion, seul ou par très petits groupes, entre 20h et 21h, avec son billet réservé. Les 300 sésames pour cette soirée baptisée «I want to break free» se sont vепԁus 15 euros via une plateforme sur internet. Les places sont parties en quelques heures.
Sous la musique techno qui déchirait l'air dense du tunnel, des centaines de personnes en tгапse piétinaient le sol poussiéreux ou discutaient, buvaient ou flirtaient dans les coins.
«On a décidé d'entrer en résistance et de lancer cet appel à se cacher ensemble pour faire la fête car les jeunes n'ont plus aucun espace pour exister ensemble, ils vivent dans un manque terrible, on essaye de continuer à leur apporter ça, malgré les risques», a expliqué à l'AFP l'organisateur de 27 ans, Alexandre (prénom modifié). «On a ce savoir-faire maintenant. On peut, en moins de deux heures, s'installer n'importe où et monter une soirée très discrète comme celle-là», s'est justifié l'organisateur, fondateur du jeune collectif spécialisé dans les soirées clandestines et l'«urbex» (exploration des friches industrielles et lieux abandonnés).
Ce collectif fonctionne via un groupe Facebook fermé, qui marche par cooptation. Loin des milieux des «free parties», adeptes des squats et des idéologies libertaires, ou des milieux festifs LGBT, cette communauté, la seule à maintenir des fêtes de cette ampleur en plein confinement, rassemble un public parisien hétéroclite. Ce samedi soir-là, il y avait aussi bien des quarantenaires d'apparence rangée que des étudiants, des «modeux», des militants de gauche ou des milieux LGBT et quelques jeunes de banlieue.
Alors que l'état d'urgence sanitaire interdit tout rassemblement public, d'autant plus à des fins commerciales, les organisateurs encourent 15.000 euros d'amende et un an de prison, pour «mise en danger de la vie d'autrui».
que pensez vous de ces fetes clandestines ?